Crédit photo : Jacques Boissinot, La Presse canadienne

Comment survivre à Omicron pendant les Fêtes

Les visages tendus de François Legault, Christian Dubé et Horacio Arruda lors du point de presse du 16 décembre en disaient long : le temps des Fêtes qui s’amorce s’annonce passablement moins réjouissant qu’anticipé, la faute au variant Omicron. Voici ce que vous devez savoir pour célébrer avec vos proches de la façon la plus sécuritaire possible.

Par Félix Étienne, chef de pupitre aux actualités

Les dernières journées qui viennent de s’écouler ont rappelé à la mémoire de plusieurs d’entre nous cette étrange ambiance de fin du monde que nous avons vécue lors d’un certain mois de mars 2020. Si nous sommes bel et bien confronté.e.s à un nouveau défi inattendu, il ne s’agit pas d’un retour à la case départ et aux sombres mois d’isolement et de solitude exacerbés que nous avons connus en 2020.

Je souhaite m’inscrire dans la logique de la réduction des méfaits, mieux connue sous son appellation anglophone de harm reduction. Cette approche bien connue du milieu de la santé publique propose de réduire les conséquences négatives de certains comportements sociaux plutôt que de viser la prohibition complète de ces derniers, souvent jugée irréaliste. Alors que la propagation de la COVID-19 se produit bien souvent dans des contextes sociaux, les confinements répétés ont entraîné une immense souffrance psychologique chez plusieurs personnes – dont je suis – pour qui la socialisation est très importante. Il est bien sûr important de demeurer prudent.e.s et de diminuer ses contacts, mais il est irréaliste, et même dangereux pour la santé psychologique, d’exiger de la population de supprimer toute socialisation.

S’informer pour mieux décider

Je souhaite donc fournir aux lecteurs et aux lectrices le maximum d’informations à savoir pour minimiser les risques de contracter la COVID-19, tout en passant du temps avec les gens qui leur sont chers. Il n’est évidemment pas dans mon intention de minimiser les risques posés par le nouveau variant Omicron ni de juger négativement ceux et celles qui prendraient la décision d’annuler leurs rassemblements amicaux et familiaux. Nous avons toustes nos réalités personnelles différentes, notre propre appréciation du risque, et je ne jugerai pas des cas individuels de chacun.e.

Tout d’abord, il est particulièrement important de s’en tenir aux « petits partys », pour reprendre la fameuse formule du Premier ministre Legault. C’est mathématique : plus le nombre d’invité.e.s est élevé, plus le risque d’une mauvaise surprise s’accroît. Il est plus sage de repousser les plus grosses soirées à un moment ultérieur, lorsque le risque sera plus faible.

Le message est martelé depuis des mois déjà, la cause est entendue après de la grande majorité d’entre nous, mais son importance n’en devient que plus cruciale ces jours-ci : il faut se faire vacciner si ce n’est pas déjà fait, et prendre rendez-vous pour sa troisième dose dès que possible. La France, le Royaume-Uni, l’Ontario, l’Alberta, les États-Unis et bien d’autres pays et provinces l’administrent déjà à l’ensemble de la population adulte. Selon les données préliminaires qui circulent, trois doses neutralisent efficacement le variant Omicron, et même s’il est possible de contracter la COVID-19 avec seulement deux doses de vaccin, la protection demeure largement efficace contre les complications sévères.

Tests rapides et ventilation

Dès lundi prochain, chaque Québécois et chaque Québécoise aura accès gratuitement à cinq tests rapides par mois, qui seront distribués en pharmacie. Ces tests peuvent être auto-administrés à la maison et donnent un résultat en 15 minutes : ils sont donc tout indiqués si vous voulez aller voir des ami.e.s ou de la famille avec la conscience tranquille si vous éprouvez des symptômes suspects. Pour plus de détails sur leur mode de fonctionnement, vous pouvez aller consulter le site Web Rapid Test & Trace Canada, où vous pouvez également commander des tests (mais attention, le prix est assez élevé, donc ce n’est hélas pas à la portée de toustes…).

Il est connu depuis longtemps que la COVID-19 se transmet beaucoup moins en extérieur qu’à l’intérieur : nous vous encourageons d’ailleurs à maximiser vos interactions sociales à l’extérieur lorsque cela est possible. Autrement, nous vous invitons à consulter le Petit guide pour un temps des Fêtes en santé produit par le groupe COVID-STOP. Parmi les principales recommandations : faites fonctionner le ventilateur de la salle de bain et la hotte de la cuisine ; ouvrez légèrement vos fenêtres pour créer un courant d’air ; ouvrez la porte cinq minutes par heure. Toutes ces mesures assurent un renouvellement de l’air que vous respirez et contribuent à évacuer les aérosols, qui contribueraient vraisemblablement, selon l’OMS, à la propagation de la COVID-19.

Portez-vous bien, passez un joyeux Noël et une heureuse nouvelle année 2022 !

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