Programme Takuvik : Reflet des relations privilégiées franco-québécoises

Lors de son passage à Québec le mardi 4 novembre, le président français François Hollande a participé à la présentation de l’Unité mixte internationale Takuvik, basée à l’Université Laval. Cette présence souligne les partenariats privilégiés conclus entre l’Université et un éventail d’institutions françaises.

Devant une représentation imposante des gouvernements québécois et français, le directeur du programme Takuvik, Marcel Babin, et son directeur scientifique, Louis Fortier, ont conjointement abordé les grandes lignes de leurs recherches, en plus de partager certaines de leurs conclusions en ce qui a trait aux conséquences des changements climatiques et au développement du Nord.

Selon son site Internet, le programme Takuvik « vise à mieux comprendre l’impact des perturbations environnementales actuelles d’origine climatique et anthropique, sur les écosystèmes et géosystèmes arctiques, humains et terrestres ». L’unité espère d’ailleurs inaugurer un site miroir en France dans la prochaine année qui accueillera des chercheurs québécois.

Pour le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, ce partenariat entre l’Université Laval et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), qui a donné naissance à Takuvik en janvier 2011, est une démonstration de la qualité des relations entre l’institution québécoise et la France. L’unité est un tremplin pour la signature de futurs partenariats entre l’Université et d’autres établissements français. Dans cet esprit, l’Université Laval a conclu récemment deux nouvelles ententes avec l’Université de Bordeaux dans les domaines du droit international et européen ainsi que de la nutrition et de la santé du cerveau.

Takuvik international

Plusieurs étudiants internationaux choisissent l’Université Laval pour compléter des études graduées en raison des orientations de recherche de l’unité. Nathalie Joli, étudiante française au doctorat, est d’avis que l’Université apporte beaucoup de support « que ce soit pour les infrastructures ou le financement. En tant que Français, ici, on est très bien reçus et entretenus », ajoute-t-elle.

L’étudiante fait notamment allusion à la question des frais de scolarité pour les étudiants français. Malgré le différend entre le président Hollande et le premier ministre Couillard à ce sujet, Nathalie Joli estime qu’au-delà de ces avantages, les étudiants français « apportent leur pierre à l’édifice en termes de publications, d’expertise et de dynamique d’équipe. Ça fait un beau mélange ! »

Pour Jordan Grigor, originaire d’Écosse, le choix était facile lorsqu’il a décidé de poursuivre ses études à l’Université Laval. « Dans mon domaine, Louis Fortier est l’un des plus grands noms », souligne-t-il. Moritz Schmid, étudiant allemand, a quant à lui « réalisé la qualité du programme Takuvik par la relation entretenue entre la France et le Québec et les possibilités de partage des connaissances entre les partenaires québécois et européens ».

« Tous les yeux sont tournés vers l’Arctique »

« Il est évident que la recherche forme une dimension essentielle à l’acquisition de connaissances sur ce vaste territoire », a lancé le premier ministre Couillard dans son allocution prononcée à l’Assemblée nationale quelques heures plus tard. Pour Alain Fuchs, directeur du CNRS, « tous les yeux sont tournés vers l’Arctique », ce qui en fait une région d’intérêt, particulièrement sur les questions environnementales et énergétiques. François Hollande s’est d’ailleurs dit préoccupé par les impacts des changements climatiques révélés notamment par les recherches de l’Unité Takuvik.

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