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Top 5 : Ce qui n’arrivera pas à l’UL en 2016

L’année 2015 a été très dynamique sur le campus. À l’international, comme ici, dans le milieu des sports, de la science ou de l’éducation, la communauté universitaire a beaucoup fait parler d’elle. En hommage aux faits marquants de 2015, voici un top 5 de ce qui n’arrivera pas de nouveau à l’Université Laval, cette année.

#1 : Nul n’emploiera le mot compression

De juin 2014 à mars 2015, les coupes imposées à l’Université Laval se sont chiffrées à environ 58 millions de dollars. Denis Brière, recteur de l’UL, estime que ces saisies financières ont eu une incidence sur le taux de diplomation dans plusieurs secteurs. Tout récemment, en novembre, le gouvernement a de nouveau retiré 1,4 million à la tranche de financement de base de l’Université. C’est que le conseil d’administration de l’institution refuse de reculer sur l’amélioration des conditions d’après-mandat des hauts dirigeants.

Souhaitons, pour 2016, que la tourmente en éducation s’effrite pour laisser place à l’harmonie entre les instances.

#2 : Les Carabins ne vaincront pas le Rouge et Or

En 2014 et en 2015, au football, l’éternelle suprématie du Rouge et Or s’est éteinte, défaite par les Carabins, deux fois plutôt qu’une, à l’occasion de la Coupe Dunsmore. Jamais deux sans trois, direz-vous. Sauf que, déjà en décembre, l’équipe la plus victorieuse à la Coupe Vanier se préparait pour 2016. Le remaniement de la ligne offensive est notamment au programme, avec l’arrivée de robustes plaqueurs comme Alexander Pinet-Watson ou Kétel Assé et d’un nouveau porteur de ballon en Alexis Côté.

Cette année, espérons que le Rouge et Or redeviendra l’invincible compétiteur qu’il a toujours été.

#3 : Aucune installation du campus ne sera pas carboneutre

Cette année, l’UL est devenue la toute première université au Québec à pouvoir se déclarer carboneutre. Par rapport à 2006, les bilans décrivent une baisse de 27 % des émissions de gaz à effet de serre. Gilles Pelletier, directeur adjoint au service des immeubles, attribue ce succès à la maximisation du rendement énergétique des divers pavillons, mais aussi à la ventilation naturelle et à toute l’implication de la communauté universitaire.

Éric Beauce, vice-recteur principal, est même revenu sur l’impact des compressions sur le développement durable, qu’il considère minime : « C’est certain qu’on a moins d’argent, mais le fait d’être en compressions ne signifie pas qu’il faille arrêter de se développer ».

En 2016, chaque promoteur pourra se doter de la Certification écoresponsable, attribuée par l’Université Laval. Celle-ci permettra de rehausser la crédibilité de l’événement par des actions écologiques concrètes.

#4 : Le contenu scientifique ne sera pas rationné

Compressions obligent, en octobre dernier, l’Université Laval a procédé à une grande opération de rationalisation des périodiques scientifiques disponibles à la Bibliothèque. Malgré les indignations de plusieurs enseignants et étudiants, des centaines de sources pertinentes ont été retirées des étagères.

Pour faire face au problème, Stéphane Lebrun, président de l’ÆLIÉS, a notamment proposé de créer « un réseau parallèle de libre accès, pour que ce réseau devienne une référence crédible ». Le but : stimuler une certaine interaction entre bibliothèques et universitaires.

En 2016, la Bibliothèque de l’Université Laval aura fort à faire pour pallier les prix gonflés des cinq géants de l’édition scientifique que sont Elsevier, Wiley-Blackwell, Springer, Taylor & Francis et Sage Publications. Abattre ce monopole diminuera grandement les coûts et évitera de futurs rationnements.

#5 : Nul rapport ne sera faussement associé à l’Université

Cette année, Dominique Payette, professeure au Département d’information et de communication de l’UL, a défrayé les manchettes. Le rapport Payette, traitant de l’avenir de l’information au Québec, a été massivement remis en question dans les médias. La généralisation du travail des radios de Québec qu’étale le rapport est, pour plusieurs, scandaleux.

En novembre 2015, l’Université a pris tous les moyens pour se dissocier de la controverse et rester neutre. Samuel Auger, responsable des communications à l’UL, a expliqué la distinction entre une étude indépendante, telle le rapport Payette, et une recherche scientifique traditionnelle de l’Université. C’est que cette dernière est relue par un comité et retravaillée par des pairs avant de pouvoir être publiée.

En 2016, il y a fort à parier que l’Université, forte de l’expérience de 2015, saura mieux gérer de telles situations médiatisées.

Bonne année 2016 !

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