Entre béton et gravier

Symbole de la qualité de la programmation, Raekwon, légendaire membre du Wu-Tang Clan, a ouvert les hostilités, alors qu’il aurait pu être le clou du spectacle. Scandant à la foule des «Wu-Tang, Wu-Tang», il a su enflammer le cœur des sentimentaux avec du bon vieux rap Old School et des nostalgiques de la grande époque du collectif new-yorkais.

Visiblement fier de prendre la suite d’un pilier du hip-hop, le talentueux Torontois K’OS a démontré toutes les variantes de sa palette artistique, en rappant, bien sûr, mais aussi en chantant, en jouant des percussions et en grattant tour à tour guitares sèche et électrique. Accompagné de musiciens de qualité, l’artiste de 36 ans a offert une prestation énergique, posant les jalons de la bombe qui s’en venait par la suite.

À 21h30, tout était prêt pour recevoir l’un des groupes marseillais les plus célèbres de la planète hip-hop. Tout, sauf leur seul et unique instrument : une table de mixage. Il a fallu une heure au technicien pour l’installer! Alors que la foule commençait à s’impatienter, l’introduction de Cités d’Or, leur dernier album, s’est enfin fait entendre.

Tels des boulets de canon, les trois membres des Psy4 de la Rime ont atterri sur scène et ont entamé une prestation explosive. Maniant l’art de chauffer une foule et de la faire chanter, le trio marseillais a offert une heure de pur bonheur à un public hystérique, qui connaissait chaque parole de chacune des pièces.

Mélangeant anciens et nouveaux morceaux, Soprano, Sya Styles et Alonzo ont confirmé ce que tout le monde savait déjà : leur hip-hop est encore pertinent et Cités d’Or risque d’être un album majeur de leur œuvre.

Consulter le magazine