La passion du partage

Que les choses soient claires : Louis Dugal est loin d’être surchargé, il est simplement passionné. Pour le jeune étudiant de 23 ans en maîtrise de philosophie, «la passion est le moteur de toute activité». Louis a deux amours : la musique et la philosophie, et quand il aime, il ne compte pas. «On ne manque jamais de temps pour faire ce qu’on aime», déclare-t-il.

Petit dernier d’une famille de mélomanes, Louis a commencé la guitare au secondaire, de façon autodidacte. À 17 ans, et pendant trois années, il joue du jazz avec son père dans des restaurants de Chicoutimi. Peu importe si à cette époque il ne joue pas dans des grandes salles de spectacles ou si son nom n’est pas en haut de l’affiche. Ce qu’il souhaite avant tout, c’est redonner aux autres le plaisir qu’il a reçu de ceux qui lui ont fait découvrir Charles Aznavour ou Jean Sébastien Bach.

En 2005, Louis intègre le Chœur de l’Université Laval, dont il assure la vice-présidence. Cette expérience musicale lui permet alors de découvrir toutes sortes de musiques. Le groupe de chanteurs, au sein duquel tous sont de professions et d’âges différents, revendique haut et fort sa volonté de ne pas seulement écouter de la musique, mais aussi de la vivre. Pas étonnant que Louis soit autant attaché au Chœur : c’est là bas qu’il a rencontré Daniel Parker, la moitié de son groupe FP2. Un véritable «coup de foudre musical», de l’aveu de l’étudiant. L’un joue de la guitare, l’autre chante, l’harmonie est parfaite et le duo prend (et donne) énormément de plaisir à composer des chansons aux accents pop.

Mais le philosophe ne s’arrête pas là, et en bon touche-à-tout, décide de fonder en 2006 un groupe électro, Stéréohms, avec son ami Pascal Beaulieu. Décrit par son fondateur comme plus «sombre et underground» que FP2, il n’en n’est pas moins «un groupe de chums» au sein duquel les deux jeunes hommes aiment développer leur passion de la musique.

Musique rime avec philosophie
Louis est musicien certes, mais aussi philosophe, et chez lui, l’un ne va pas sans l’autre. Même s’il précise que la musique «est une expérience qu’on ne peut pas traduire en mots», il aime philosopher sur sa passion et la définit comme un «langage» qui doit être compréhensible pour tous.

Louis Dugal aurait toutes les raisons de se vanter (faut-il vous rappeler le nombre d’activités qu’il suit ?), mais il est simple et humble, car en musique et en philosophie, il ne recherche qu’une chose : le partage. Dites-lui que sa musique vous rend heureux, vous en ferez le plus comblé des hommes.

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