Malédiction bestiale

Beast, c’est ni plus ni moins que la rencontre de deux bêtes de la musique. En plus d’être membre fondateur de Plaster, Jean-Phi Goncalves, batteur et compositeur, a joué avec Lauryn Hill, Jean-Pierre Ferland et Daniel Bélanger. Betty Bonifassi, chanteuse et auteure, s’est quant à elle illustrée avec DJ Champion et sur la trame sonore des Triplettes de Belleville, gagnante d’un Oscar. Mais pour Jean-Phi Goncalves, le nom Beast «correspond plutôt à la manière dont on a fait l’album, il y a une part très instinctive dans celui-ci. On n’a pas vraiment réfléchi en le faisant. Betty est aussi une vraie bête sur scène, une vraie beast !»

La réunion des deux artistes a débouché sur un son à mi-chemin entre le rock et le trip-hop, rappelant à la fois le meilleur de Rage Against the Machine et de Portishead. «Beast complète pour le moment tous nos besoins musicaux, explique Jean-Phi. Il y a de la douceur, de l’agressivité, du grand et du petit. C’est un gigantesque amalgame d’influences accumulées par Betty et moi.»

Issue de la scène musicale montréalaise, la formation Beast trouve par contre ses origines en France. «Nous nous sommes rencontrés il y a à peine quatre ans. Pourtant, on est tous deux Français, adoptés par le Québec depuis 11 ans tous les deux, à quelques mois de délai seulement», raconte le batteur.

Mais l’histoire de Beast avec la ville de Québec n’en est pas qu’une de succès. Déçu, Jean-Phi Goncalves rappelle que le duo a eu plusieurs projets interrompus avec Québec avant de pouvoir y offrir sa première prestation. «On devait faire la première partie de Fergie au Festival d’été, mais le show a finalement été annulé. On devait ensuite jouer avec Catherine Ringer, ancienne des Rita Mitsouko, au 400e. Il a plu toute la journée et le show a encore été annulé», rappelle-t-il. Ce n’est qu’en octobre que Beast a enfin pu fouler les planches du Cercle, sous la bannière du festival Antenne-A.

Jusqu’à maintenant, le spectacle du vendredi 13 février prochain tient toujours, mais la malédiction se déplace du côté du public : le concert est à guichets fermés!

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