Relève cinématographique

Organisé en collaboration avec le Club de production vidéo de l’Université Laval (CPVUL), le festival se veut une vitrine de diffusion pour les jeunes cinéastes. Si le projet initial avait pour objectif de présenter des productions lavalloises, le festival a pris de l’ampleur au fil des ans et regroupe aujourd’hui des courts-métrages réalisés par des étudiants de niveaux secondaire, collégial et universitaire en provenance de Québec, Montréal et Chicoutimi.

Cette année encore, les deux soirées du festival offriront un beau mélange des genres en regroupant une sélection de films dans les catégories fiction, animation, documentaire et expérimental. «On a reçu environ 70 films et on en a retenu une
trentaine qui seront projetés. Pour la sélection, on essaie d’avoir une bonne représentation des différentes régions et de chacune des catégories, mais c’est sûr que le premier critère, c’est la qualité du film. On ne se privera pas de projeter un bon film», mentionne Frédéric Déziel, coordonateur de l’événement.

Reconnaissance du milieu
D’abord un lieu d’échanges et de rencontres pour les jeunes cinéastes, le festival est aussi une occasion de reconnaître le talent de la relève. Différentes récompenses seront offertes dans chacune des quatre catégories en compétition, en partenariat avec la Bande Vidéo, Vidéo-Femmes, Spira Films et Télé-Québec. Le coordonateur du FFEQ précise que «ce n’est pas nécessairement des prix en argent, mais ça aide les jeunes à continuer dans le milieu du cinéma. Le prix Vidéo-Femmes, par exemple, est accompagné d’une diffusion plus large dans différents festivals. Et la résidence offerte par la Bande Vidéo permet au gagnant de faire un autre film.»

Si le but premier du festival est de présenter des films, sa programmation ne se limite pas aux projections. Parmi les activités à souligner, mentionnons les tables rondes du samedi, animées respectivement par George Azzaria, professeur de droit à l’Université Laval et artiste audio, et Jack Robitaille, comédien bien connu du milieu théâtral à Québec. «Avec George Azzaria, on va parler des questions de droits d’auteur au cinéma et de propriété intellectuelle. Jack Robitaille, ça va plutôt être sur l’Union des artistes et le métier [de comédien]comme tel. Le but, c’est vraiment de permettre les échanges entre les gens», explique Frédéric Déziel.

Lacune lavalloise
Les cinéastes lavallois seront bien représentés lors de la 7e édition du FFEQ, ce qui n’empêche pas le coordonateur du festival de déplorer le fait que l’Université n’offre pas de baccalauréat dans ce domaine d’études. «Le problème à Laval, c’est qu’il n’y a qu’un certificat en études cinématographiques. Les cégeps de Québec offrent de bons programmes en cinéma, mais pour les étudiants qui veulent pousser plus loin, ils sont obligés d’aller à Montréal ou à Chicoutimi», estime Frédéric Déziel, qui est aussi membre du Club de production vidéo de l’Université Laval. En plus de supporter l’organisation du festival, le CPVUL se donne pour mandat de faciliter l’apprentissage et la réalisation d’œuvres vidéo par les étudiants lavallois. Il offre des services allant de la location d’équipements aux formations techniques, permettant ainsi à ses membres d’avoir accès, à peu de frais, à du matériel de qualité.

L’édition 2009 du FFEQ s’annonce des plus diversifiées, les organisateurs ayant choisi de ne proposer aucune thématique aux cinéastes, contrairement aux années précédentes. Une belle occasion pour les cinéphiles de rencontrer de jeunes talents et de découvrir des petits bijoux de films!

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