Rocker la bourgeoisie!

Qu’est-ce que Le Charme discret de la bourgeoisie? Un film de Luis Buñuel, répondront les cinéphiles. Oui, mais non. Le Charme, c’est aussi quatre rockers: Sébastien Delorme (basse), Vincent Gaboury (guitare), Maximilien Nolet (guitare et voix) et Daniel Hains-Côté (batterie). Si les deux premiers ont commencé à faire de la musique ensemble alors qu’ils fréquentaient l’école secondaire de Rochebelle, le groupe est véritablement né en 2005 et a atteint sa forme actuelle au printemps dernier avec l’arrivée de Maximilien. «On étudie tous les deux en littérature, c’est comme ça qu’on s’est connu», relate Vincent. Sébastien étudie quant à lui en cinéma, alors que Daniel fréquente l’Université McGill, en musique.

Si le Charme se considère comme un band de rock, il importe pour ses musiciens d’avoir un son original. «On fait du rock, mais peut-être pas un rock conventionnel. On a une sonorité particulière, assez éclatée. On veut amener les gens à avoir un territoire musical nouveau», souligne Sébastien, compositeur très actif au sein du quatuor.

Prochaine étape : le démo
Après quelques années à jouer et à composer ensemble et avec l’arrivée d’un chanteur au sein de la troupe, les gars sont maintenant prêts à faire connaître leur musique. Ils ont enregistré les pièces de leur démo l’été dernier et sont actuellement à en travailler les arrangements. «On a une bonne base de compositions et des pièces qui existent depuis longtemps, mais on a toujours cet esprit de retravailler, de peaufiner [les chansons]», explique le guitariste. Lentement mais sûrement donc, si bien que le EP devrait être lancé vers la fin du printemps.

Avec quelques prestations à leur actif, les gars aspirent à expérimenter plus fréquemment la scène et à élargir leur auditoire. «Ce qu’on veut, c’est faire de la musique. On a vraiment une connexion, une chimie à jouer ensemble», raconte Maximilien, le chanteur de la formation. Et si le groupe ne se considère pas comme engagé, il importe tout de même pour le chanteur de composer en français : «C’est plus cohérent pour moi. On s’inspire de plein d’autres choses [et] on recherche toujours quelque chose de plus. On ne veut pas sonner faux et le français, ça ajoute une couche [à la personnalité du groupe].» 

Il est possible de découvrir quelques-unes des pièces du Charme discret de la bourgeoisie sur la page MySpace de la bande. Pour les entendre live, il faudra cependant attendre quelques semaines. Le Charme sera en spectacle le 26 février prochain à La Fabrique, dans le cadre d’un spectacle pour les finissants en arts plastiques de l’Université Laval. Une performance à ne pas manquer puisque, aux dires de Sébastien, «l’expérience ultime, c’est vraiment de nous voir en show». 

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