Le volet musique d’Expo Québec 2013 avait, outre les gros noms anglophones, de quoi ravir les amateurs de chanson francophone et québécoise en particulier, avec la venue de la formation Mes Aïeux le mardi 20 août au soir sur la grande scène Vidéotron.

À la bonne franquette

Le volet musique d’Expo Québec 2013 avait, outre les gros noms anglophones, de quoi ravir les amateurs de chanson francophone et québécoise en particulier, avec la venue de la formation Mes Aïeux le mardi 20 août au soir sur la grande scène Vidéotron.

Le groupe mené par Stéphane Archambault a opté pour un spectacle extrêmement dansant avec une sélection de pièces rythmées qui auront pu plaire tant aux spectateurs présents (beaucoup moins nombreux que la veille, mais tout aussi bruyants) qu’aux passants attirés par la musique. « Un pied dans la tradition et l’autre dans la modernité », à l’image du lieu situé entre l’ancien et le futur amphithéâtre comme l’a mentionné Archambault, Mes Aïeux a proposé un concert à la bonne franquette autour d’un (fictif) feu de camp où l’on se raconterait des histoires.

La grande force de Mes Aïeux, outre la qualité de leurs textes (malheureusement noyés sous les instruments en ce mardi soir) et l’efficacité de leurs mélodies, c’est d’être autant habile dans la dénonciation sociale (La dévire, pour ne citer qu’un exemple) que dans l’humour… avec un éloge de la poutine (Hommage en grains) !

Voir le groupe en spectacle, c’est aussi apprécier la qualité des riches arrangements (le violon de Marie-Hélène Fortin, mais aussi l’accordéon ou la trompette de Benoît Archambault ou les cuivres de Luc Lemire) et entendre des relectures quasi meilleures que les originales. À ce titre, la puissante Repos du guerrier et l’inévitable Dégénérations ont fait figure de moments forts dans un spectacle fort sympathique, certes un peu frisquet côté météo et relativement peu couru, mais qui valait la peine. Car Mes Aïeux est loin d’être le groupe d’un seul succès, et son répertoire est tout aussi riche que varié. Groupe familial et populaire, donc, dans le bon sens du terme.

Cyril Schreiber

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