Capsule historique : La fête de l’Université

En signant la Charte royale de l’Université Laval le 8 décembre 1852, la Reine Victoria donne naissance à l’institution d’enseignement. Cette signature confirme « tous les droits, pouvoirs et privilèges d’Université » nouvellement conférés au Séminaire de Québec.

La date n’est pas choisie au hasard. Elle coïncide avec la Fête de l’Immaculée-Conception, que le supérieur du Séminaire et premier recteur lavallois, Louis-Jacques Casault, choisit pour cette journée historique. C’est aussi la journée lors de laquelle François de Laval, fondateur du Séminaire, est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France, en 1658.

Pour célébrer cet anniversaire, l’Université a longtemps tenu un dîner officiel dans les locaux du Séminaire, qu’elle occupe pendant son premier siècle d’existence. Dans les années 1860 comme dans les années 1960, les étudiants et les professeurs y prennent part. Ils ne sont toutefois pas les seuls, comme en témoigne la présence récurrente d’hommes religieux et politiques. Ministres et premiers ministres, archevêques, juges et autres notables participent année après année à ce repas traditionnel.

Si un tel dîner avait lieu en 2015, Philippe Couillard et quelques-uns de ses ministres partageraient un repas festif aux côtés du recteur Denis Brière, de la bâtonnière Claudia Prémont et de l’archevêque de Québec Mgr Gérald Cyprien Lacroix, entre autres. Sans oublier les centaines de professeurs et les milliers d’étudiants que compte l’Université.

Le traditionnel déjeuner du 8 décembre est souvent l’occasion d’annonces formelles. En 1933 par exemple, le recteur Mgr Camille Roy paraît s’enorgueillir de la bonne gestion financière de l’institution. « Ce que nous faisons, nous l’accomplissons avec le moins de frais possible, lance-t-il à l’assemblée. […] Les administrateurs de l’institution qui nous fait si grand honneur réussissent à faire fonctionner autant de Facultés avec si peu d’argent. ». Ce si peu d’argent, c’est le budget de 295 000 $ dont l’Université a disposé l’année précédente. Comme quoi plus ça change…

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