Le CEULa et le plaisir d’écrire

Arnaud Ruelens-Lepoutre

 Le Cercle d’écriture de l’Université Laval (CEULa) propose une foule d’activités aux étudiants qui veulent perfectionner leur style d’écriture ou  simplement en apprendre plus sur la littérature et ses métiers. Cette année encore, la programmation est centrée sur les ateliers et la revue littéraire L’Écrit primal dont la 52e édition paraîtra cet automne.

Le CEULa en a fait du chemin en 25 ans, surtout dans les dernières années. « C’était au départ simplement un cercle d’écriture qui [rassemblait] les gens de l’université autour  de la création littéraire et des ateliers », souligne Arnaud Ruelens-Lepoutre, directeur des ateliers de création. « Ensuite, les ateliers ont été un peu délaissés pour laisser place à  L’Écrit primal. […] Il y a deux ans, on a repris les ateliers en main. […] On s’est donné comme mission d’être un pont du semi-professionnel au professionnel en création  littéraire », tant pour les membres que pour ceux qui y travaillent. « On veut que les participants puissent découvrir le plus de métiers possible dans la ville de Québec pour  [qu’ils puissent] vivre de leur plume ou de leur expérience. » Cette passerelle, on y croit : plusieurs auteurs connus y ont fait leurs débuts comme Jean Désy, Stanley Péan,  Michel Pleau et Serge Lamothe. Avec les années, le CEULa a acquis une certaine notoriété dans le milieu universitaire. « Cette année, on a été nominés pour le gala de Forces  Avenir dans la section [Arts, littérature et culture] pour notre travail bénévole dans le domaine littéraire semi-professionnel à Québec. », mentionne fièrement Arnaud Ruelens-  Lepoutre.

La formule des ateliers restera la même que pour les années précédentes. D’abord, une conférence est donnée par un professionnel sur la thématique choisie. Ensuite, les  participants sont conviés à un atelier de création à l’extérieur du campus; l’an dernier, les étudiants ont pu écrire sur la Terrasse Dufferin et à bord de la traverse Québec-Lévis.  Finalement, ils assistent à un atelier multidisciplinaire. Les thèmes présentent un style littéraire (ex. littérature érotique, réalisme magique) ou un mouvement (ex. Beat Generation). Cet automne annonce aussi une nouvelle parution de L’Écrit primal. La revue littéraire, comme les autres activités proposées par le CEULa, est ouverte à tous les étudiants. Bien que « 90 % des participants [soient] des universitaires de Laval qui étudient en création littéraire ou en études littéraires », plusieurs participants proviennent de milieux variés. « De plus en plus depuis deux ans, on a des médecins, des étudiants en ergothérapie, des mères de famille, des retraités qui ont le goût d’écrire ».

Arnaud Ruelens-Lepoutre est confiant pour l’année à venir. « On espère que les ateliers vont devenir de plus en plus populaires. On devrait encore faire l’écriture du nu », atelier le plus populaire de l’an dernier. L’écriture du nu, vous dites ? « C’est exactement la même chose que ce que les artistes peintres font. Eux, ils peignent le nu, nous on l’écrit. » Comme quoi ce n’est pas la créativité qui manque au CEULa !

Les ateliers commencent dans la troisième semaine de septembre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire à l’avance. Il vous en coûtera 15 $ pour assister à l’ensemble des ateliers. Les intéressés peuvent se rendre au local de l’Association de création et d’études littéraires de l’Université Laval (ACEULA) qui est situé au local 0205 du pavillon Charles-De Koninck pour plus de renseignements.

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