Photo : Élia Barbotin

Cinéma : la folle farandole des Fêtes

Une année en même pas un mois : décembre dans les salles sombres, c’est un peu cela, tant l’offre est affolante. Une programmation dense, très dense, à vous étourdir davantage que le ballet des soupers de famille. Impact Campus vous propose un petit calendrier de l’avent cinématographique, histoire de tenir jusqu’au 25 décembre.

6 décembre 

On commence en douceur et en rires avec le tout nouveau film d’Alain Chabat, Noël et cie. Le réalisateur de l’hilarant Astérix : Mission Cléopâtre s’offre cette fois-ci le rôle du Père Noël (Santa Claus de son nom complet), en compagnie de l’irrésistible Audrey Tautou en fée des étoiles. L’histoire : à quelques jours de Noël, tous les lutins du Pôle Nord tombent malades et le jovial barbu atterrit en catastrophe à Paris afin de se procurer le remède qui sauvera les Fêtes. Sans rien casser, la bande-annonce fleure bon la magie et l’humour bon enfant, avec quelques vacheries en prime.  

15 décembre 

Certains l’attendent avec encore plus d’impatience que Noël même : il ne reste plus qu’une petite quinzaine avant la sortie du nouveau Star Wars, The Last Jedi. Les rois mages, le bœuf et l’âne ne font pas le poids contre Rey (Daisy Ridley), Poe (Oscar Isaac) et Finn (John Boyega). Sorti en 2015, l’épisode VII, aussi décevant que divertissant, truffé d’incohérences et sans aucune imagination scénaristique, tenait davantage du remake que de la suite. L’année dernière, Rogue One, le premier spin off de la franchise, a atteint des sommets en se hissant résolument sur le podium de la série. Qu’attendre du petit dernier de Disney et Lucasfilm, signé Rian Johnson (le très quelconque Looper) ? Si l’on se fie à la bande-annonce, pas grand-chose. Il ne reste plus qu’à espérer que le retour de Luke et le dernier tour de piste de la princesse Leïa ne soient pas trop assombris par les crises d’ado de Kylo Ren (Adam Driver), le vilain aux airs de gros bébé gâté. Vador, Maul, Palpatine et Grievous peuvent reposer en paix.   

20 décembre

Rare incursion québécoise dans la mêlée des Fêtes, Le trip à trois met en vedette Martin Matte et Mélissa Désormeaux-Poulin (Incendies, Ruptures). Nicolas Monette réalise cette franche comédie qui possède de bonnes chances de rejoindre le club sélect des films millionnaires dans la Belle Province. 

22 décembre 

Journée faste, avec la sortie de trois long-métrages très attendus. D’abord, The Darkest Hour de Joe Wright, maître du film à costumes et réalisateur des très réussis Orgueil et Préjugés et Expiation, et du visuellement éblouissant Anna Karénine. Cette fois, le cinéaste s’attaque à l’arrivée au pouvoir de Winston Churchill, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale. Gary Oldman interprète le Vieux lion qui refuse obstinément de ployer le genou devant l’Allemagne nazie. Stephen Dillane (Game of Thrones), Lily James (Downtown Abbey) et Kristin Scott Thomas sont aussi de la distribution.  

Dans un tout autre registre, le réputé Alexander Payne (The Descendants, Nebraska) offre Downsizing, objet hybride entremêlant les codes de la science-fiction et de la comédie dramatique. Dans un futur proche, des savants inventent un processus de miniaturisation de l’être humain afin de lutter contre la surpopulation. Le projet connaît un immense succès et un couple sans histoire décide de tenter l’expérience. Matt Damon tient le rôle principal, au sein d’une distribution cinq étoiles (Christoph Waltz, Kristen Wiig, Jason Sudeikis). La prémisse est intéressante et semble tout à fait propice au comique et à la satire ; la bande-annonce, prometteuse, est franchement réjouissante et on y reconnaît bien le ton doux-amer caractéristique du cinéaste. Les premiers échos critiques, toutefois, sont plutôt tièdes.  

Enfin, l’acteur et réalisateur français Albert Dupontel propose Au revoir là-haut, adaptation du roman qui a valu le Goncourt à Pierre Lemaître en 2013. La critique comme le public français ont porté aux nues cette satire sociale féroce et poétique, qui raconte la fraude vengeresse et picaresque de deux soldats (Albert Dupontel et Nahuel Pérez Biscayart, vu dans 120 battements par minute) aux lendemains de la Première Guerre mondiale. Les premières images sont superbes et la distribution, alléchante : aux deux têtes d’affiche se joignent notamment Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Mélanie Thierry et Emilie Dequenne.  

Ceux qui tardent… 

Call Me By Your Name, le nouveau long-métrage de Luca Guadagnino (A Bigger Splash), que plusieurs critiques considèrent comme l’un des meilleurs films de l’année, sortira sur les écrans montréalais le 22 décembre ; à Québec, il faudra attendre encore plus d’un mois. Même chose pour The Disaster Artist de James Franco, attendu en salle le 8 décembre dans la métropole… et le 12 janvier dans la capitale !

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