Cinéma Politica : Deuxième round

Après le succès de sa première édition, la branche lavalloise de l’organisation Cinéma Politica entame sa deuxième saison. Marie-Laurence Rancourt, coordonnatrice de l’association, a accordé une entrevue à Impact Campus peu avant la première projection de l’automne 2013, spécialement organisée au Tam Tam café.

Martin Bonneau

L’association dédiée à la présentation gratuite de documentaires à caractère politique continue ses activités en organisant des projections un lundi sur deux au Théâtre de Poche de l’Université Laval, lesquelles sont suivies de périodes de discussion avec les conférenciers invités. L’organisation s’est dite satisfaite du déroulement de la première saison, soulignant la participation du public aux périodes d’échanges et le fait que les projections n’aient pas seulement attiré des étudiants. La saison d’automne 2013, entamée avec la présentation du film L’âge de la stupidité de Franny Armstrong, propose une sélection de films aux sujets bien variés allant des enjeux environnementaux à l’éducation en passant par la liberté d’expression.

Chaque projection est suivie d’une période de discussion d’environ trente minutes où les spectateurs sont invités à échanger à chaud sur les questions soulevées par les films avec les autres participants. « On veut que les gens prennent parole, s’engagent, réfléchissent ensemble, partagent », lance Marie-Laurence Rancourt. Du même souffle, la coordonnatrice insiste sur le fait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une grande connaissance des enjeux discutés pour apprécier ces discussions et y pour participer. « Il ne faut pas nécessairement être étudiant en relations internationales ou en science politique pour venir à Cinéma Politica. Il faut juste être curieux finalement, parce qu’il y a tellement de sujets divers que c’est impossible de tout savoir. On est tous un peu novices et on repart plus intelligents. »

L’organisation cherche d’ailleurs à varier le type de conférenciers invités pour éviter de donner un ton trop académique aux périodes d’échanges. La projection du film L’art en action, consacrée aux artistes de l’Action terroriste socialement acceptable, sera par exemple suivie d’une discussion animée par Frédérique Dubois, directeur artistique du Théâtre Périscope, et par Jocelyn Pelletier, comédien.

Après les présentations de L’âge de la stupidité et de L’art en action, les spectateurs seront invités à la projection du film Le prix des mots, de Julien Fréchette, qui s’intéresse à l’auteur Alain Deneault et aux accusations de diffamation auxquelles il a fait face suite à la publication de son livre sur l’industrie minière canadienne. Deux semaines plus tard, le film Playa coloniale proposera un regard différent sur l’industrie touristique cubaine et ses fameux hôtels tout inclus. Le film Being Osama, quant à lui, présentera un portrait de six Montréalais qui doivent vivre avec le fait de partager le célèbre prénom de l’ancien chef d’Al quaïda. Myths for profitoffrira une enquête sur les industries de la paix et de la guerre internationales du point de vue des intérêts et des enjeux canadiens. Finalement, Professeur Norman Cornett proposera une réflexion sur ce professeur aux méthodes d’enseignement controversées qui a été renvoyé par l’Université McGill en 2007.

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