Été 2015 : Cinq films à voir

Sorti sur nos écrans nord-américains le 1er mai, le second volet de The Avengers, issu de l’inépuisable mine d’or des écuries Marvel, amorce en feux d’artifice une nouvelle saison cinématographique. Entre films d’auteurs prometteurs et blockbusters pétaradants, l’été cinéma s’annonce riche. Impact Campus vous propose cinq pièces de choix.

Le 22 mai, le Saint Laurent de Bertrand Bonello (L’Apollonide), reparti bredouille de Cannes l’an dernier malgré un très bel accueil de la critique, prendra enfin l’affiche au Québec. Après le décevant Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert, on espère beaucoup de cette adaptation plus libre de la vie du célèbre couturier français, centrée sur la décennie 1967-1976. Le film, qui contrairement à son prédécesseur, n’a pas reçu la bénédiction du compagnon de Saint-Laurent, Pierre Berger, s’attardera à la solitude du créateur déjà célèbre, mais écrasé par son travail et ses excès. Gaspard Ulliel, paraît-il, est formidable dans le rôle-titre.

Le 10 juillet, le vénérable Ken Loach (The Wind That Shakes the Barley), figure de proue du cinéma militant britannique, nous proposera ce qui sera peut-être sa toute dernière offrande. Avec Jimmy’s Hall, le réalisateur aux 78 ans bien sonnés nous plonge une nouvelle fois dans une Irlande tourmentée, alors que le militant communiste Jimmy Gralton revient au pays après 10 ans d’exil et rouvre le foyer jeunesse qu’il opérait autrefois. Sensible même dans le pamphlet, le cinéaste propose là un émouvant portrait, à la facture classique.

La même journée, mais dans un registre totalement différent, les Minions, ces adorables créatures jaunes un peu stupides qu’on a pu découvrir avec Despicable Me, se répandront sur les écrans de la province. Si on se fie aux bandes-annonces, le long-métrage de Kyle Balda et Pierre Coffin comportera un véritable tourbillon de gaffes hilarantes et de hauts faits ridiculement drôles. Fous rires garantis.

C’est le 24 juillet que Bill Condon (réalisateur de l’excellent Dreamgirls, nommé aux Oscars, qui s’est quelque peu égaré depuis avec une incursion plus qu’oubliable dans l’univers de Twilight) nous proposera son Mr. Holmes. Le film, présenté en grande première cet hiver à la 65e Berlinale, mettra en vedette Ian McKellen (The Hobbit, la série X-Men) dans le rôle d’un Sherlock Holmes déclinant qui, au soir de sa vie, est rattrapé par le troublant souvenir d’une ancienne enquête. La bande-annonce et les quelques échos critiques promettent un film élégant, sensible et intimiste, bien loin, on le devine, du Sherlock survitaminé de Robert Downey Jr et Guy Ritchie. La rencontre entre McKellen et Holmes, déjà encensée, constitue à elle seule une merveilleuse promesse.

Le 7 août, ce sera Irrational Man, de l’infatigable Woody Allen, qui prendra l’affiche au Québec. Après l’exceptionnel Blue Jasmine et le léger — mais follement charmant — Magic in the Moonlight, le vétéran cinéaste nous propose une comédie au scénario tout à fait « allenien » : ici, un professeur de philo d’une grande intelligence, un brin alcoolique et en pleine perte de repères (surprise !) s’amourache d’une jolie étudiante. Pour ses deux rôles principaux, Allen a mis la main sur un couple rêvé. Le formidablement, intense et toujours juste Joaquin Phoenix (The Master, Her) donnera ainsi la réplique à la pétillante Emma Stone (The Help, Birdman). Alléchant.

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