La 20e édition du festival Vidéastes Recherché•es se déroulera du 16 au 21 novembre. Cette année, plus de 200 vidéastes ont soumis le fruit de leur cré

Compétition et célébration

Cette année, plus de 200 vidéastes ont soumis le fruit de leur créativité au concours. Parmi ceux-ci, 33 courts métrages ont été retenus et seront présentés au courant des trois soirs de projections en salle qui auront lieu jeudi, vendredi et samedi. La programmation Professionnels compte six sélections, alors que la catégorie Jeunes créateurs, divisée en deux soirées, regroupe 27 projets. Les œuvres vidéographiques ont été visionnées et choisies par un comité de présélection constitué de Jean-François Côté, directeur artistique de Vidéastes Recherché•es depuis cinq ans, et cinq autres membres actifs dans le milieu des arts médiatiques (cinéma et vidéo). Le choix des membres du jury de sélection s’est fait au sein de l’équipe de La Bande Vidéo, centre de création en arts médiatiques qui produit le festival, également dirigé par Jean-François Côté.

Présélection

Au préalable, il n’y avait pas vraiment de nombre établi d’œuvres destinées à la sélection. Selon Jean-François Côté, il aurait pu y avoir plus de 33 courts métrages en compétition, mais le jury a été confronté à la contrainte de durée des soirées de projection. Il a donc été obligé de limiter la sélection à 1h30 de visionnement par soir de compétition. «Comme le festival a aussi tout un côté animation, il a fallu prendre ce temps-là en compte. Après deux heures, la concentration du spectateur en prend un coup…», explique le directeur artistique du festival, en ajoutant que le nombre d’œuvres choisies est semblable à l’an passé.

Toutefois, un peu plus de projets ont été soumis, comme à chaque année. Par exemple, l’année dernière, 180 films ont été envoyés à l’équipe de Vidéastes Recherché•es. Jean-François Côté attribue cette progression à la «démocratisation du médium vidéo. Elle fait en sorte qu’on peut monter un film facilement, en petites équipes, sans besoin d’équipement chargé et dans le confort de chez soi. C’est pourquoi les jeunes se retrouvent aussi motivés que les professionnels à faire du travail de qualité», soutient-il.

Place au jury

Dans le volet compétition du festival, les 33 courts métrages seront évalués par un jury constitué de trois professionnels du milieu artistique vidéographique: Nicolas Brault, auteur de quatre courts métrages d’animation qui ont fait le tour de plusieurs festivals à l’échelle internationale, Marie Gignac, interprète notoire dans le paysage cinématographique, théâtral et télévisuel au Québec, et Danny Lennon, programmateur de réputation internationale et fervent promoteur du court métrage indépendant et professionnel. Celui-ci est également fondateur et directeur de l’organisation Prends ça court!, qui en est à sa 10e année. «Ce qui est cool, c’est que les trois membres du jury arrivent avec des visions différentes du cinéma court», fait remarquer M. Lennon. «En plus, les catégories sont distinctes (animation, fiction, documentaire et expérimentale) et ont des spécificités différentes.»

Selon Danny Lennon, qui revient d’ailleurs tout juste du 25e festival de cinéma du court métrage de Brest, en France, il n’y a pas de meilleure occasion pour un vidéaste que de profiter des rencontres advenant lors de ce genre d’événement. «C’est bien de rencontrer quelqu’un qui ne voit pas nécessairement que du court métrage et d’en profiter. Dans ce temps-là, il n’y a rien de mieux qu’une poignée de main», témoigne M. Lennon, également journaliste pour Voir.ca et enseignant à l’Institut national de l’image et du son à Montréal.

Rayonnement du court métrage

De telles rencontres seront certainement possible grâce à la programmation hors-concours du festival, aux activités satellites et aux expositions. «Avant, le festival était pendant trois jours seulement, mais pour la 20e édition, on a étendu à six, ce qui nous a permis d’accueillir des collaborateurs et de faire voir la production vidéographique à Québec», souligne Jean-François Côté. Plusieurs organisations de diffusion du cinéma court, comme Prends ça court!, Vidéo Femmes et Antitube (pour ne nommer que celles-ci) ont bénéficié d’une carte blanche quant à la réalisation d’œuvres vidéographiques, qui seront présentées dans le cadre de cette 20e édition de Vidéastes Recherché•es.

«En tout et partout, pendant le festival, 125 artistes démontrent leur savoir-faire en matière d’arts médiatiques», calcule le directeur artistique de La Bande Vidéo, organisme responsable de Vidéastes Recherché•es depuis ses tout débuts. Selon lui, le court métrage indépendant à Québec se porte bien, mais pourrait se porter mieux. «Il pourrait y avoir davantage de diffusion du cinéma court, mais VR tend justement à proposer une programmation et un visionnement de qualité.»

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