Concert faunique à la Forêt Montmorency

Le 7 septembre dernier, la Forêt Montmorency s’est animée au rythme d’un hommage à la nature auxquels assistaient des étudiants comme des loups, des orignaux et divers oiseaux. Retour sur ce concert hors du commun.

Dimanche 13h, nous attendons le bus. Direction la Forêt Montmorency et ses paysages sauvages. Répartis en petits groupes, des étudiants de l’Université Laval se promènent sur les différents sentiers, bien encadrés par les responsables de la forêt appartenant à la Faculté de foresterie et de géomatique. Proposer une randonnée au milieu d’une forêt boréale typiquement préservée est une première pour le Bureau de la vie étudiante (BVE) qui souhaite toujours offrir de nouvelles expériences aux étudiants étrangers. « Je ne sais pas dans quoi je m’aventure », nous confie alors Patrick Bissonnette, conseiller à l’accueil des étudiants étrangers du BVE, dans un ton enthousiaste.

Le crépuscule tombe sur les épinettes, changeant radicalement l’atmosphère. On nous invite à prendre place sur le bord du lac Bédard. Ce véritable amphithéâtre naturel offre une acoustique digne des plus grandes salles d’opéra. Des canots sont situés en son milieu. Sur les berges du lac se trouvent Pierre Vaillancourt, dit le Loup, et ses musiciens. L’ambiance est magique : dans le noir, la musique se mêle harmonieusement aux sons de la nature, donnant l’impression que la forêt toute entière n’est là que pour nous.

C’est la huitième année que Pierre Vaillancourt organise ce concert. Ce guide naturaliste, qui ne se sépare jamais de sa guitare, a compris grâce à ses observations que les animaux sont réceptifs à la musique. Il a donc décidé de monter ce spectacle hors du commun pour rendre hommage à la Forêt Montmorency. Les profits sont par la suite investis dans le parrainage d’élèves du primaire, ce qui leur donne l’occasion de découvrir la forêt et ses enjeux.

Ce récital unique au monde nécessite énormément d’entraînement et de coordination. « Il y a trois ans, au moment où mon ami Yves s’apprêtait à répondre, ce sont les loups qui l’ont devancé », nous raconte Pierre. Comme quoi il n’est pas possible de tout contrôler. Cette fois-ci, les loups n’étaient pas au rendez-vous, mais la magie opérait.

Raphaël Pineau

Consulter le magazine