Critique cd

Fun.

Some nights

Fueled by Ramen

Il y a de fortes chances que vous ne connaissiez pas le groupe Fun. Pourtant, le trio indie pop, originaire de New York, n’en est pas à ses premiers pas sur la scène musicale. Et si on vous dit We are young ? Parions que ce titre vous est familier. Car cette chanson, sur les ondes depuis septembre 2011 et premier extrait de l’album Some nights, a su se hisser au sein de la populaire émission Glee et de la dernière édition du Super Bowl, propulsant le groupe au sommet de sa gloire et de son art. En duo avec l’excellente Janelle Monáe, le vidéo de We are young en est à près de 10 millions de visionnements. La question est de savoir si l’album, sur lequel se retrouve ce titre, répond aux attentes.

Lancé le 21 février dernier, Some nights marque un point important dans la carrière de Fun. À la rencontre de l’avant-garde et de la tradition, l’album est l’illustration parfaite de la démesure pleinement mesurée. Si We are young est le bijou du lot, on aime le rythme à la Vampire Weekend de All alone, on adore l’hymne et les cœurs d’enfants de All alright et la mélodie big band de One foot. Mais par-dessus tout, on adule plus que jamais la voix du chanteur Nate Ruess, le Mercury des jeunes générations, brillamment mise de l’avant sur la pièce-titre et sur Some nights (intro), théâtrale à souhait.

D’un bout à l’autre, Some nights impressionne par la qualité de ses composantes. Les instrumentations sont grandioses dans leur contrôle et soutiennent l’énergie vivifiante de l’ensemble. Les textes, brillamment rendus par Ruess, appellent tantôt à l’indépendance, tantôt à l’insouciance et au relâchement. Si les premières écoutes ne seront être satisfaisantes pour tous, Some nights gagne en qualité de fois en fois, se méritant ainsi des éloges sans retenue. Gageons qu’il saura se tailler une place de choix parmi les récipiendaires des galas de 2012.

4/5

Émilie Rochette

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