Critique musique : Comme un seul homme de Couturier

Félix-Antoine Couturier, un ancien participant à La Voix, arrive avec son premier album complet Comme un seul homme. Auteur-compositeur-interprète, il a su marier le rock et le pop pour créer son propre style : accrocheur et vrai.

Pochette obscure, laissant quelques traces de lumière, visage à demi assombri, à demi voilé, regard intense et impassible, presque froid. Que cache-t-il ? Un deuil, un adieu… Il dévoile une dure vérité, un départ en gardant toutefois espoir. Couturier chante, crie, murmure sa rupture amoureuse.

Certaines de ses chansons sont jouées avec un piano, une guitare, une basse et une batterie, alors que d’autres mélangent sa voix et la guitare. L’auteur-compositeur-interprète commence son album avec la chanson Comme un seul homme : « J’ai tout perdu, j’me trouve même pu ». Une mélodie accélérée, un peu plus rock qui traduit bien la souffrance qu’il a vécue quand sa blonde l’a quitté, alors qu’il était prêt à tout pour elle. Plus les chansons défilent, plus nous sentons l’artiste évoluer, s’approcher de la lumière comme dans Avec nos corps de fusées : « On va se hisser, on va bien s’agripper aux parois glissantes du bonheur ». Couturier passe d’un rythme rapide et essoufflant à une mélodie plus sereine et douce avec des rimes longuement étirés qui laissent entrevoir de l’espoir. C’est le cas la dernière pièce de cet opus, Mot croisé, où la lumière se fait plus présente et où le recommencement est à portée de vue : « Voir s’en aller les vieux tourments, un nouveau départ qui fixe le temps ».

L’artiste sait insuffler vie aux mots en créant des images inspirantes. Une musique touchante à écouter à répétition. Dans les pièces composant ce premier effort, l’artiste se met à nu autant au sens figuratif qu’au sens propre comme le dévoile bien le vidéoclip de Comme un seul homme. Un artiste qui se révèle petit à petit et qui sait harmoniser la mélodie et les paroles pour créer des artifices.

4/5

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