Critique musique : Little Mourning de Milk & Bone

Little Mourning

Milk and Bone

Bonsound, 17 mars

Le duo montréalais formé de Camille Poliquin et de Laurence Lafond-Beaulne nous présente ici leur premier disque, exclusivement en anglais. Un groupe à découvrir absolument.

Il s’agit d’un premier album où les jeunes femmes mélangent à la perfection les genres indie et électro-pop. En première partie, les mélodies sont plutôt douces grâce à l’apport du piano comme instrument principal. Plus on avance dans l’écoute, moins les pièces ont un son nostalgique. C’est le cas de Tomodachi et de Coconut Water qui sont rythmées par l’utilisation de percussions. Les sons électroniques accompagnent à merveille chaque instrument et les voix.

L’album semble avoir comme ligne directrice la voix envoûtante des deux Montréalaises. Et c’est là où se trouve la principale force du groupe. Elles nous enveloppent complètement et on ne se concentre que sur les mélodies. Les huit pistes se succèdent parfaitement. On n’a qu’une seule envie : recommencer l’expérience.

Un même thème inspire le duo pour cet opus : les relations interpersonnelles. Les relations monogames (Easy to Read), les personnes que l’on attend (Coconut Water), l’adultère (New York) et bien d’autres. Les paroles sont accrocheuses comme le refrain d’Easy to Read : « By the time we get old/ My feet won’t be cold ». La collaboration de Terrell Morris, un rapper de Toronto, apporte une autre dimension, un nouveau rythme à l’album avec la chanson Tomodochi.

Paru il y a un peu plus d’un mois, le troisième extrait, Pressure, a dépassé les 360 000 écoutes sur le site de streaming musical Soundcloud. Milk and Bone attirent déjà l’attention d’importants blogues de musique comme Pigeons and Planes et Noisey. De plus, le groupe représentera cette semaine le Québec au festival South by SouthWest (SxSW) à Austin au Texas.

Milk and Bone est définitivement ce qui manquait à l’univers musical québécois. C’est original et rafraîchissant. Il ne nous reste qu’à écouter Little Mourning en boucle.

Elles seront en première partie d’Ariane Moffatt le 1er mai 2015 à l’Impérial.

 4/5

 Myriam Martin Brochu

Consulter le magazine