Danakil au Cercle : La grande famille sur les routes québécoises

Danakil n’est plus à présenter. La petite famille du reggae français revient en force au Québec pour présenter son dernier opus : Entre les lignes. Le bal s’est ouvert mercredi soir 15 avril à Québec dans une salle pleine à craquer. Chose sûre, Danakil a enflammé le Cercle.

Rares sont les amateurs de reggae qui ne connaissent pas quelques bribes d’une chanson de Danakil. Preuve à l’appui au Cercle, lorsque le public reprenait en cœur toutes les chansons des quatre albums. La foule semblait ravie de la performance. De même pour le groupe, qui dès la fin du show est sorti prendre l’air et discuter avec les spectateurs, le sourire encore vissé jusqu’aux oreilles.

La famille Danakil

Le cœur du groupe s’est rencontré au lycée à la fin des années 90 avant de commencer réellement la musique en 2000. Après, « quelques pièces rapportées » ont rejoint les rangs de Danakil qui forme, au final, une grande famille de 17 personnes. Et pas de différence entre les techniciens, les musiciens ou la nounou. « On est tous à la même enseigne. On est tous payé la même chose. Quand t’es dans le groupe, t’es dans le groupe », souligne Mathieu Dassieu, saxophoniste. Lorsque ce dernier parle de Danakil, on perçoit l’ambiance familiale et soudée, même si parfois cela doit plus ressembler à une colonie de vacances.

Baco Records : le label maison

Une colonie certes, mais bien organisée ! En 2012, le groupe prend les choses en main après avoir rencontré quelques problèmes avec leur ancien label. Ils décident de créer le leur : Baco Records. « On voulait juste monter une structure qui gère notre musique », se rappelle Mathieu Dassieu.

Le label, au départ home made, s’est très vite professionnalisé. Et Baco Records ne se limite pas à Danakil : le label a aussi donné une chance à de belles recrues comme Papa Style, Yannis Odua ou encore Phases Cachées. Selon le saxophoniste, « c’est une façon de faire bénéficier aussi de notre expérience à des groupes qui sont en développement ».

Cette structure aide aussi à faire perdurer le groupe : « Aujourd’hui, vendre de la musique, c’est très compliqué. Par contre enregistrer, ça coûte toujours aussi cher. Mais tu te rends compte que les groupes de reggae qui durent, ce sont les groupes qui sont les mieux structurés. Cela permet de se donner les moyens de rebondir sur d’autres projets de façon successive. »

Danakil est en concert jeudi 16 avril à Chicoutimi, vendredi soir au Théâtre Granada de Sherbrooke et samedi à Montréal avant de repartir pour une autre tournée de concerts en France.

Danakil

Danakil, c’est quoi cette bête-là ?

Pour les non initiés à Danakil, les trois chansons incontournables de Mathieu Dassieu :

  • La Route des Songes « qui est une de mes chansons préférées »
  • Le Rêve
  • Poupées Russes : « Parce que c’est une chanson qui est partagée avec Natty Jean, qui a complètement incorporé le collectif maintenant, qui fait parti du groupe ».

Et pour aller encore un peu plus loin dans la groupitude, le reportage La Route des Songes, un an en tournée avec Danakil

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