Elisapie, Travelling Love

Après Taïma, Elisapie Isaac, voici maintenant Elisapie tout court, qui nous revient avec un deuxième album quasi tout en anglais : Travelling Love. Dans la plus pure tradition de la pop – accords majeurs, refrain catchy et couplets courts, rythme un peu up-beat –, la voix aigüe et un brin enfantine d’Elisapie sert bien son nouvel album sorti le 30 octobre dernier.

Travelling Love n’est pas un chef-d’oeuvre, mais un opus bien dé­fendu et assumé. De quoi se mettre dans les oreilles pour un road-trip vers les vacances, mais pas plus.

The Beat, pièce d’ouverture, donne le ton avec une ligne de basse simple permettant de se concentrer sur la magnifique voix d’Elisapie. The Love You Gave, sans contredit ma préférée, fait dodeliner la tête. Sur la douce Salluit (nom du village dans le Nunavik où elle a grandi), la voix d’Elisapie rappelle celle de la Suédoise Lykke Li. Dans deux pièces, Salluit et Don’t you let me go, des couplets en inuktitut se glissent, pour le plus grand bonheur des sonorités. La chanson titre, Travelling Love, est probablement la plus pop, avec ses sonorités de vieux claviers et de guit électrique 90’s, ce qui donne à mon avis la pièce la moins réussie.

Éloi Painchaud et François Lafontaine signent ici la réalisation de l’opus de 10 pièces. Belle réalisation d’ailleurs qui fait que l’écoute du début à la fin de l’album se fait sans sursaut. Autre «collabo» : Jim Corcoran cosigne six textes.

En somme, Travelling Love, c’est comme des bulles, ça brille, ça fait sourire, mais ça éclate bien vite.

3/5

Marie-Ève Muller

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