Impact Campus a rencontré l’artiste folk Gianna Lauren lors de son passage à Québec.

Entrée côté mer

Gianna Lauren marche sur un sentier défriché par Feist, Jenn Grant et autres Julie Doiron.  Une comparaison qui la flatte, mais qui la laisse légèrement perplexe. «Ce sont des artistes qui travaillent très fort  et qui font de la belle musique. Elles sont tellement différentes, elles font leur propre truc. J’espère que je pourrai occuper un créneau sans sonner comme les autres», indique-t-elle.

Le folk calme de Some Move Closer, Some Move On , qu’elle vient de lancer au début octobre, est très différent de ce que l’on peut voir lorsqu’elle se produit sur scène. Une énorme différence que l’on doit au réalisateur Daniel Ledwell, qui l’a encouragée à aller plus loin. «Quand je travaillais sur l’album avec lui, je lui ai dit que je ne voulais pas enregistrer quelque chose que je ne pourrais pas recréer sur scène par la suite. Il m’a dit que ce n’était pas une bonne idée de m’imposer des limites. On a donc fait le plus gros album possible. Je crois qu’il a eu raison de me conseiller ainsi.»

Elle se questionne toujours sur la relation entre l’album et ses spectacles. « Je ne sais pas vraiment quoi penser de tout cela. J’ai parfois peur de décevoir les gens en spectacle, puisque je joue seule avec un batteur. J’ai peur que les gens achètent ensuite l’album parce qu’ils aiment ce qu’ils ont entendu, pour être déçus par des chansons qui sont interprétées à huit musiciens, ou d’autres où je suis seule avec une guitare », confie-t-elle.

Devenue Néo-écossaise d’adoption après un déménagement d’Ottawa, Gianna Lauren s’intègre de plus en plus à la scène indépendante des Maritimes. En plus de sa collaboration avec Daniel Ledwell, elle est récemment devenue la première auteure-compositrice-interprète à s’associer avec le label néo-brunswickois Forward Music Group, un incontournable de la région, avec The Motorleague, The Olympic Symphonium et Grand Theft Bus sous son aile.

«Il est difficile de faire de la musique à Ottawa, je suffoquais. Musicalement, il était logique de déménager dans un plus petit milieu, près de gens qui sont très actifs et très progressistes. C’est une scène où les gens collaborent et s’appuient. Je voulais en faire partie», raconte-t-elle.
    
Après sa tournée canadienne qui l’a amenée à Québec la semaine dernière, Gianna Lauren reprendra la route en janvier avec Olenka Krakus (Olenka and the Autumn Lovers) et d’autres artistes, possiblement Jane Ehrhardt et Klarka Weinwurm.

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