Des étudiants en arts visuels au Art Basel de Miami

C’est officiel : le mercredi 2 décembre, huit étudiants de la maîtrise en arts visuels de l’Université Laval quitteront le sol déjà glacé de Québec pour les chaleurs de Miami. Ils y découvriront le Art Basel : une foire d’art internationale qui s’étale du 3 au 6 décembre.

Le Art Basel Miami est une foire d’art contemporain, l’une des plus attendues d’Amérique du Nord, qui regroupe des centaines de galeries internationales annuellement à Miami. Si des étudiants en arts visuels lavallois s’y rendent début décembre, c’est qu’ils ont été inspirés du voyage d’étude de l’an dernier. Ce sont en effet cinq étudiants qui ont assisté à la Biennale de Venise au printemps dernier. Ils ont su convaincre la nouvelle cohorte de répéter l’expérience.

Ainsi, les participants consacrent leurs énergies sur le nouveau projet d’Art Basel depuis le mois de septembre. Tous les étudiants de première et de deuxième année de la maîtrise en arts visuels ont été invités à participer, mais ce sont seulement huit d’entre eux qui ont saisi l’occasion.

Voyage d’étude

Pourquoi Miami pour ce voyage d’étude ? L’évènement a été choisi pour des raisons pratiques : c’est plus proche, c’est moins cher et ça ne dure pas trop longtemps. D’après Maude Thibault Morin, étudiante à la maîtrise, cette foire mercantile lui permettra de « savoir où on se situe dans notre pratique et comment d’autres personnes approchent la pratique et comment moi je me situe par rapport à ce que les autres artistes font».

La jeune femme croit que cette expérience pourra aussi bien contribuer à ses recherches que de remettre les choses en question et changer certaines visions. Elle et Stacy-Ann Oliver, aussi à la maîtrise, s’entendent pour dire qu’elles partent sans attentes, mais qu’elles espèrent tout de même être éblouies. Cet évènement chic et sophistiqué étant mis sur pied afin que les artistes puissent se vendre, on ne peut que s’attendre à en avoir plein la vue!

Plusieurs éléments positifs ressortent de cette initiative étudiante. Tout d’abord, elle permet de créer une dynamique positive au sein des étudiants et de tisser des liens entre eux. Elle fait également la promotion de l’Université Laval à l’international dans des contextes différents de ceux où l’on en a l’habitude. Elle accentue le sentiment d’appartenance avec le programme et l’institution. Dans un monde parfait, elle permet également de créer des liens dans le domaine, de se faire des contacts et de découvrir l’inattendu.

Financement 

De nombreux moyens ont été utilisés pour financer ce projet, à commencer par des demandes de bourses, notamment auprès du Service de placement (SPLA) de l’AELIÉS et du Bureau des droits étudiants. Plusieurs évènements ont aussi contribué à la collecte de fonds : une soirée de performances, des soirées à la Ninkasi, une friperie temporaire, une collecte de bouteilles, un party d’Halloween, etc.

Il reste que l’accessibilité à certaines demandes et certains formulaires sont, selon Stacy-Ann et Maude, moins inclusifs et moins facile d’accès pour certains programmes. Sans vouloir encadrer cette initiative étudiante, elles croient que le support professionnel et les ressources devraient être mieux adaptés pour ce type de projet.

En janvier, les huit jeunes artistes proposeront une conférence pour partager leur expérience. Elle se tiendra quelque part entre les ateliers et la Fabrique et sera ouverte à tous. D’ici là, il sera possible de suivre les étudiants grâce au blogue qu’ils mettront sur pied.

Le Art Basel Miami en chiffres

Plus de 250 galeries provenant de 31 pays

Une vingtaine de foires satellites

Plus de 50 000 visiteurs chaque année

500 000 pieds carrés d’espace d’exposition

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