Isabeau et les chercheurs d’or trouvent un premier filon

Les membres du groupe savent très bien qu’ils ne révolutionnent pas le monde de la musique avec l’album éponyme qu’ils viennent de lancer, le premier de leur cru.

Ils avancent avec confiance en terrain connu, flirtant avec le roots, le country et le folk. Après la fin du projet Misère en ville, les deux membres fondateurs d’Isabeau et les chercheurs d’or, Isabeau Valois et François Gagnon, ont recruté des membres, jusqu’à former un groupe à part entière. Ensemble, ils assument leur amour de cette musique qui ne date pas d’hier, en espérant y apporter leur touche personnelle.

 «À un moment donné, les gens se rendent compte que l’invention de nouvelles affaires a ses limites. Le folk, c’est juste saisir des mélodies dans l’air, de saisir  ce qui t’entoure et de te l’approprier. Il y a tellement de superbes musiciens qui ont précédé tout ça, c’est un peu leur rendre hommage», explique François Gagnon.

À la réalisation de l’album, la formation a déniché Éric Goulet, un gros nom qui a notamment travaillé avec Les Chiens, Vincent Vallières, WD-40 et Yann Perreau. «C’est lui qui est venu et qui a dit: (c’est maintenant que ça se passe). On lui a dit qu’on n’avait pas beaucoup d’argent. Il a répondu qu’on faisait un album, qu’on ne parlait pas d’argent, mais de musique. Ça nous a donné un coup de pouce», raconte François Gagnon.

Le fait de travailler avec un réalisateur bien connu place généralement la barre haute, surtout pour un premier album, mais Isabeau Valois ne ressent pas particulièrement de stress. «Ça nous aide énormément, on se trouve vraiment chanceux d’avoir une collaboration comme ça. Il est tellement smooth que ça ne peut pas nous donner trop de pression.»

La présence d’Éric Goulet a même été apaisante lors de l’enregistrement, qui s’est fait assez rapidement, la majeure partie des pistes de base ayant été captée en aussi peu que quatre jours. «C’est un gars qui est là, il est à l’écoute des musiciens, il a un côté psychologue en lui pour détendre l’atmosphère, pour rendre tout ça très fluide. Je l’appelle une force tranquille parce que tu ne le sens pas toujours, mais à la fin, quand ça se concrétise, tu comprends tout ce qu’il a fait et pourquoi il était là. À la fin, ça donne une belle couleur à l’ensemble», dit François Gagnon.

Isabeau et les chercheurs d’or comptent laisser l’album prendre son envol cet automne, avant de revenir en force au printemps et lors de la saison estivale avec plusieurs spectacles au Québec.
 

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