La saga judiciaire de Noir Canada C’est en 2008 que l’auteur Alain Denault et les Éditions Écosociété font paraître le livre Noir Canada. Dans son ouvrage, Alain Denault porte plusieurs accusations contre des sociétés minières canadiennes. Il y parle, entre autres, des drames de Bulyanhulu en Tanzanie. Les auteurs impliquent la société Barrick Gold dans cet évènement où de nombreux mineurs artisanaux auraient été ensevelis dans leur puits lors de leur éviction par les minières. Les compagnies Barrick Gold et Banro poursuivent les auteurs et les éditeurs presque automatiquement, pour plusieurs millions de dollars. Il s’ensuit une longue saga judiciaire entre les deux parties. C’est David contre Goliath.

Le prix des mots

La saga judiciaire de Noir Canada

C’est en 2008 que l’auteur Alain Denault et les Éditions Écosociété font paraître le livre Noir Canada. Dans son ouvrage, Alain Denault porte plusieurs accusations contre des sociétés minières canadiennes. Il y parle, entre autres, des drames de Bulyanhulu en Tanzanie. Les auteurs impliquent la société Barrick Gold dans cet évènement où de nombreux mineurs artisanaux auraient été ensevelis dans leur puits lors de leur éviction par les minières.

Les compagnies Barrick Gold et Banro poursuivent les auteurs et les éditeurs presque automatiquement, pour plusieurs millions de dollars. Il s’ensuit une longue saga judiciaire entre les deux parties. C’est David contre Goliath.

Mathieu Massé

Julien Fréchette a suivi l’auteur Alain Denault entre 2008 et 2011, tout au long du processus judiciaire dans lequel il était engagé avec ses collègues des Éditions Écosociété. Réalisé pratiquement comme un journal intime, le documentaire entre dans l’univers où est plongé Alain Denault. Malgré eux, les auteurs et les éditeurs voient leur vie changée par cette poursuite qu’ils jugent abusive.

À partir du jour où il reçoit la mise en demeure, jusqu’au moment où il entre au palais de justice, Martin Fréchette se trouve aux côtés du parti poursuivi. Réunions avec les procureurs, rassemblement pour le droit de parole, conférence sur les minières canadienne, tout y est.

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Côté négatif, un manque flagrant d’images réellement énonciatives. La narration se fait exclusivement sur fond noir en mode dactylo. Des jugements de la Cour, jusqu’à l’explication de certaines situations, cet effet devient lassant à mesure que l’histoire avance.

On entend toutefois certaines conversations téléphoniques entre l’auteur et le documentariste qui se trouvent très utiles à la compréhension du drame que vivent les auteurs de Noir Canada : dépression, stress chronique, maladie.

Fréchette utilise beaucoup d’images représentant le passage des saisons pour marquer le passage de ces 3 années où il a suivi M. Denault.

Malgré cette histoire qui donne envie de crier contre la Justice canadienne, l’intérêt se perd un peu trop rapidement dans cette narration écrite.

À ne pas voir fatigué, après une journée de travail!

Le prix des mots est une coproduction de MC2 Communication Média et ONF, sortie en salle le 8 février.

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