Élever au cube

Les arts visuels actuels, œuvres avant-gardistes réalisées par les jeunes chercheurs d’aujourd’hui, font face au défi de se faire comprendre par le grand public. Souvent posées dans le silence d’une salle dépourvue de brouhaha, dans un cube blanc aux murs neutres, les interrogations visuelles offrent une expérience non-verbale de la réalité. Il faut alors se rappeler que l’Art de la recherche est une science appliquée, tirant son inspiration des sciences théoriques telle la philosophie; un peu comme la pharmaceutique, science appliquée déterminée par la chimie, ou encore la médecine, par les recherches novatrices en virologie, en microbiologie, en biotechnologie, et j’en passe.

C’est ainsi qu’une jeune étudiante de l’Université Laval, future Maître de la peinture, nous offre six tableaux en polyptyque, où chaque œuvre se compose de plusieurs morceaux. Abordant la question qui oppose la surface plane du support au faux espace tridimensionnel de l’image représentée, les touches gestuelles et multicolores recouvrent par endroit les constructions géométriques qui simulent la profondeur. Quelques traces de figuration apparaissent aussi de temps en temps, surtout pour l’effet de volume que cela peut créer. De plus, les canevas polygonaux de dimensions concordantes forment même le tracé de cubes vus de l’extérieur.

 

L’exposition s’avère donc une occasion pour sortir de notre quotidien. Tel un philosophe aguerri, Virginie Mercure offre des paradoxes qui cherchent à éveiller l’esprit vers un endroit qui est à l’épreuve des adjectifs. Ce lieu indéfinissable, plateau distant de tout slogan publicitaire et situé à l’écart de la narrativité, ne peut être atteint. Seul, le spectateur s’aventure à la recherche de l’incompréhension, partant simplement d’un terminal de traversier.      

 

Quoi ?XYZ

Qui ?Virginie Mercure

Où ?Centre Regart (5956 rue St-Laurent, Lévis)

Quand ?Jusqu’au 10 décembre

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