« L’hiver au chaud », entrevue avec la blogueuse Ma Querelle

C’était le 24 octobre dernier au Studio P qu’ont été mis en scène les textes de la blogueuse Ma Querelle, de son vrai nom Lily Pinsonneault. Son recueil Contes de laptop est une auto-édition parue en août, et le titre témoigne bien de l’oralité mise de l’avant par l’auteure dans son œuvre. 

Les comédiens ont lu avec aplomb les textes aux thèmes variés de Lily Pinsonneault, ancienne étudiante en création littéraire à l’UL. Très ancrée dans le quotidien, elle parle avec esprit de Facebook, des messages textes et du caractère indispensable d’un afficheur en 2014. Les textes contiennent presque toujours de l’humour et on y traite d’amour en large mesure.

Certains passages touchent davantage les jeunes adultes. D’autres, comme La fin du monde, c’est la maison au bout de ma rue, ont un caractère plus intemporel. « On a les outils pour faire ce qu’on aime, mais on est trop peureux », confie-t-elle. « Les lectures, c’est vraiment dans un esprit de soirées littéraires. Je disais à mes amis : on va passer l’hiver au chaud, on va avoir des projets », résume-t-elle. Mention honorable à l’humoriste invité Éric Chevrier dont le style d’écriture collait bien à la soirée.

Impact Campus : Comment s’est passée la lecture?

Ma Querelle : Je pense que ça s’est très bien passé, j’ai tout le temps confiance en mes lecteurs, ce sont de vraiment bons interprètes. Je les guide très peu dans l’interprétation. Je m’arrange pour que ça « fitte » avec leur personnalité, [ce sont] mes amis pour la plupart. Ils sont libres dans l’interprétation et j’aime ça parce que ça donne d’autres couleurs aux textes.

IC : Ton spectacle est vraiment dans l’oralité. Est-ce que c’est mieux de voir le show ou bien de lire le livre sans vouloir poser de question qui tue?

MQ : Ça dépend parce que le livre est écrit comme le spectacle. Ce n’est pas qu’ils ont mis dans leurs mots quelque chose qui n’était pas écrit tel quel, c’est vraiment un français que je dirais accessible.

IC : Est-ce que tu t’es déjà fait critiquer pour avoir mis beaucoup d’anglicismes dans tes textes?

MQ : Pas encore, mais c’est jeune comme projet, je me doute bien que ça va venir. En même temps, j’ai un baccalauréat en littérature de langue française, je maîtrise la langue et c’est un choix que je fais de mettre des anglicismes.

D’abord publié chez Format, à Montréal, le recueil Contes de laptop est disponible depuis peu à la Librairie Pantoute de Québec.

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