Libérez les livres : Le mouvement étudiant prend du galon

L’amour pour la lecture continue de se propager à Québec et ailleurs grâce à Libérez les livres, dont Impact Campus vous parlait à l’automne 2014. Cette initiative, qui a connu ses débuts à l’Université Laval en 2011, est en croissance perpétuelle, surtout que depuis peu, l’initiative possède son association étudiante sur le campus.

C’est avec un rire dans la voix que Catherine Blaquière, l’une des co-fondatrices du projet avec Gabrielle Brisebois, raconte les débuts de Libérez les livres. Époque où deux étudiantes en études littéraires à l’Université Laval, confiantes en leur projet et leur mission, travaillaient avec acharnement à installer des petites bibliothèques dans leur établissement universitaire, puis dans la ville de Québec.

Aujourd’hui, il est impossible de dénombrer le nombre de points de partage. « Ça arrive de plus en plus que des gens nous écrivent qu’ils ont découvert des points de partage qui ne sont pas sur notre site Internet », explique la passionnée de littérature.

Le mouvement est si populaire que des gens qui trouvent l’idée intéressante n’hésitent pas à ouvrir des points de partage à l’extérieur du réseau. Il est encore plus difficile de connaître le nombre de livres en circulation.

Depuis le début de cette aventure, Libérez les livres prône une littérature pour tout le monde. Maintenant que les fondatrices sont sur le marché du travail, elles croient qu’il s’agit toujours de favoriser la rencontre entre le livre et le passant, de permettre aux gens qui ne lisent pas de lire et à ceux qui lisent de diversifier leur lecture. Par exemple, un lecteur mordu de science-fiction qui rencontrerait la poésie balzacienne.

Présence sur le campus

Catherine Blaquière se rend compte que, de plus en plus, le mouvement fonctionne par lui-même. Non seulement des citoyens prennent l’initiative d’ouvrir eux-mêmes des points de partage, mais le comité qui avait été créé à l’Université Laval en septembre 2014 est officiellement depuis le 17 février dernier une association étudiante.

La présidente de la nouvelle association, Mireille Boily, resplendissait de joie à la suite de cette nouvelle. Un de leurs principaux défis consiste à « faire comprendre au plus de gens possible sur le campus » ce qu’est Libérez les livres. Pour y arriver, elle croit au bouche à oreille et trouve nécessaire que l’initiative soit présente dans chaque pavillon. Puis, les gens finissent par être curieux, pense-t-elle.

L’association désire assurer la diversité des livres et ouvrir encore plus de lieux de partage. Les étudiants sont libres d’en laisser dans les bibliothèques, d’en prendre et de s’impliquer au sein du réseau si le cœur leur en dit.

Ricardo Codina, conseiller à la vie étudiante pour cette association, assure la pérennité du projet depuis 2014. Selon lui, il y a une demande réelle. Il existe maintenant plus de douze points de partage sur le campus alors qu’il en existait huit il y a deux ans. Justement, un tout nouveau lieu de libération des livres vient d’ouvrir au Café Assétar, au 4e étage de l’École d’architecture.

L’association étudiante participe à ce mouvement autant qu’elle le peut. Tous leurs livres sont donnés, et même les bibliothèques proviennent de l’entrepôt de l’Université Laval. L’association entretient quelques partenariats, par exemple avec Ordi-Livres qui donne beaucoup de livres au mouvement.

Ouverture sur le monde

Depuis deux ans, il existe un engouement tangible, aidé par la magie d’Internet. «On est juste à un clic de gens dans toute la francophonie», affirme Catherine Blaquière. D’ailleurs, leur site Internet subira du changement pour le rendre plus facile d’accès. Par celui-ci, les fondatrices peuvent communiquer avec les passionnés de lecture qui les contactent de France ou de Belgique.

Les jeunes femmes ont toujours caressé ce rêve d’être à l’international, et pas seulement dans la francophonie. La cofondatrice Gabrielle Brisebois explique qu’il faudrait d’abord traduire leur site Internet. Ensuite, le mouvement devrait être en mesure de rejoindre des milieux qui sont intéressés à ouvrir des points de partage.

Les points de partage sur le campus

  • Café Fou AELIÉS, pavillon Alphonse-Desjardins (local 1550)
  • Café FAS, pavillon Félix-Antoine-Savard (local 118)
  • Hall Émile-Nelligan, 3e étage du pavillon Charles-De Koninck
  • Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoise (CRILCQ), pavillon Charles-De Koninck (près du local 7159)
  • Faculté de droit, pavillon Charles-De Koninck (face au local 2F)
  • Faculté des sciences de l’administration, pavillon Palasis-Prince (niveau 0, devant le passage face au local de réception des marchandises)
  • Services des résidences, du pavillon Agathe-Lacerte (2e étage, au-dessus de l’entrée principale dans la bibliothèque du pavillon, réservé aux résidentes)
  • Service des résidences, pavillon Alphonse-Marie-Parent (Café du coin, local 1629, réservé aux résidents)
  • Salon 2 dans la cafétéria au sous-sol, pavillon Paul-Comtois
  • Aire communautaire des associations du pavillon Louis-Jacques-Casault
  • Face à l’entrée de la Bibliothèque scientifique, pavillon Alexandre-Vachon
  • Il est aussi possible de laisser des livres au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Desjardins-Pollack).
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