Éditions Courtepointe : La différence à l’avant-plan

Les Éditions Courtepointe ont lancé leur premier roman, Une journée dans la vie d’Aurélie, à la Galerie Québec Art samedi dernier. La fondatrice Ann-Alexandre Gautier, étudiante à l’UL, s’est entretenue avec Impact Campus pour discuter de son nouveau livre jeunesse.

Un peu moins d’un an après la création de sa maison d’éditions, cette jeune écrivaine et étudiante en traduction à l’Université Laval publie son premier roman pour enfants : Une journée dans la vie d’Aurélie. L’histoire met de l’avant une petite fille autiste.

S’inspirant à la base du fils d’une amie pour créer son histoire, l’auteure a voulu renforcer davantage l’effet de la fiction en choisissant un personnage féminin comme héros principal. « Je voulais mettre la barre différente à ce niveau-là », souligne-t-elle.

Toucher la corde sensible

Lors du lancement avec le public, Ann-Alexandre a été en mesure de constater le résultat de son dur labeur. Maman d’un jeune fils de deux ans, étudiante et entrepreneure, ce n’est pas toujours évident de savoir tout concilier. « C’est beaucoup de planification, il faut avoir une bonne discipline et être très déterminée », soutient-elle.

L’auteure a été surprise de constater, lors de l’événement, à quel point son travail a pu marquer les gens. « Quand le projet commence, c’est davantage nos proches qui nous épaulent. Alors qu’aujourd’hui, les gens venaient, non pas par attachement, mais parce que le projet les touche », dit-elle.

Ne pas se limiter aux contes de fées

La littérature occupant une place importante dans sa vie, l’étudiante a voulu transmettre sa passion à son fils. C’est en lui lisant les histoires de contes populaires qu’elle a eu une sorte de révélation. « Je voulais instaurer une différence, lui faire apprécier chacun des copains qui sont différents et uniques », affirme-t-elle.

« Normalement, dans les livres pour enfants, c’est plutôt le meilleur ami du héros qui a un problème, une difficulté et non le personnage principal », mentionne l’auteure. Avec son concept unique, Ann-Alexandre dépeint les différentes minorités qui composent la société, que ce soit la religion, le mode de vie ou encore les enfants aux prises avec des difficultés.

Selon Ann-Alexandre, c’est dans cette diversité que réside la beauté de la chose, « parce que des mentalités différentes, c’est beau », ajoute-t-elle. Dans le premier livre de sa collection, on peut comprendre ce que vit le personnage principal le temps d’une journée.

Mettre en lumière la différence

La jeune maman souhaite sensibiliser le plus tôt possible les jeunes enfants à la diversité qui les entoure. L’important, comme elle le souligne, est avant tout de ne négliger personne. « Je trouve qu’il est essentiel d’inclure tout le monde dans la littérature », souligne-t-elle.

Pour l’auteure, la littérature est également un moyen de diffusion majeur auprès des enfants. « C’est vraiment de créer un impact sur l’esprit dès le plus jeune âge. »

Bien comprendre le quotidien

Ann-Alexandre a voulu s’assurer que les situations qu’elle expose dans son livre soient bien comprises. Puisque le déroulement de l’histoire ne s’échelonne que sur une journée, l’auteure a ajouté à la fin du livre un contenu pédagogique. L’ajout de ces exercices aidera les parents à créer facilement un dialogue avec leur enfant. « Ça permet de faire un retour sur la lecture », mentionne-t-elle.

Pour l’instant, Ann-Alexandre n’a pas de répit. En plus d’avoir entamé une traduction sommaire de ses écrits en anglais, elle a déjà commencé le processus rédactionnel de sa prochaine histoire. Un travail assez colossal qui demande beaucoup de recherches et de documentations. « L’information doit m’être accessible facilement si je veux rendre correctement la réalité à l’écrit », conclut l’écrivaine.

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