La littérature pour une bonne cause

Sorti en librairie le 15 novembre dernier, le nouveau roman d’Hélène Vachon, Santa, amène tranquillement ses lecteurs dans l’esprit des fêtes. Grâce à une association avec les Éditions Alto et les Banques alimentaires du Québec, un don de 5 $ sera remis à l’organisme pour chaque livre vendu.

Ayant déjà publiée deux romans chez Alto, l’auteure trouvait naturel d’y retourner. C’est avec enthousiasme qu’elle a présenté à son éditeur, Antoine Tanguay, son dernier projet. « Antoine Tanguay, c’est un bonhomme qui est rempli d’idées assez originales, donc je me disais que, pour accueillir un livre comme celui-là, qui est quand même un peu particulier, c’était le bon éditeur », affirme-t-elle.

L’essence de son roman est toute simple : faire sourire les gens le temps d’un instant. L’univers complètement loufoque permet de mettre de l’avant la personnalité de l’écrivaine. « C’est un livre que je trouvais très personnel », souligne-t-elle. L’humour donne le ton au texte, principalement grâce au personnage de Santa: une femme de 71 ans engagée pour élucider le vol de téléphones intelligents dans un centre d’achats qui se retrouve à faire le Père Noël.

Faire diminuer la pauvreté

Mme Vachon et l’équipe des Éditions Alto espèrent atteindre un montant assez substantiel pour soulager la faim chez les gens dans le besoin. « Parce que la pauvreté, ça nous touche énormément. Même au Québec, il y a encore des enfants qui ne mangent même pas le matin ! »

En effet, lors du lancement, une représentante des Banques alimentaires du Québec a pris la parole et a mentionné des chiffres assez troublants indique l’écrivaine. « On pense que les gens ont juste faim à Noël, mais non, ils ont faim tout le temps, il faut donner », souligne-t-elle.

La collaboration avec les Banques alimentaires du Québec entraîne le partage d’une visibilité mutuelle. Pour l’écrivaine, cela ne peut être qu’une combinaison gagnante. En effet, elle ne perçoit que les avantages d’une telle association. « L’un éclaire l’autre. Le roman éclaire l’organisme et l’organisme éclaire le roman », affirme-t-elle.

Ramener le côté spirituel de Noël

Hélène Vachon estime qu’il faudrait davantage miser sur des valeurs de partage, d’entraide et de solidarité. « Je trouve que le côté spirituel de Noël a complètement été évacué. Ça me ferait plaisir qu’on le rétablisse, qu’on lâche un peu le matérialisme des cadeaux et qu’on se concentre sur quelque chose d’un petit peu plus élevé », soutient-elle.

Avant tout, ce que l’auteure voudrait qu’on retienne de son œuvre, c’est la valeur de la tolérance qui nous habite naturellement. D’après elle, il y a une « espèce d’affection innée et spontanée que les gens éprouvent les un pour les autres dans une société saine ».

Pour l’instant, l’écrivaine n’a pas d’autres projets précis en tête. Elle souhaite faire redescendre l’effervescence et la frénésie des Fêtes avant de se lancer complètement dans l’écriture. Mme Vachon s’accorde une période de vacances d’ici Noël, le temps de retrouver son inspiration.

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