Ludovic Alarie : La musique au naturel

Actif en musique depuis l’âge de 16 ans avec son groupe The Loodies, Ludovic Alarie poursuit une carrière solo en parallèle. Musicien aguerri qui possède une formation en guitare classique, lauteur-compositeur-interprète lançait vendredi son deuxième album solo intitulé Lappartement. Folk mélodieux, voix évanescente et atmosphère planante : voilà ce quoffre le tome 2 de cet artiste à surveiller.

Si la gestation de son premier album s’est faite très rapidement, Ludovic a été encore plus expéditif pour pondre Lappartement. Comme beaucoup de pièces étaient déjà composées au moment d’entrer en studio pour son premier album, une seule a été créée directement avec les musiciens. Cette expérience très positive l’a tellement inspiré qu’il a décidé qu’il la répéterait pour l’ensemble de ses pièces à l’avenir.

Ayant choisi les enchaînements d’accords qu’il jugeait les plus prometteurs, Ludovic est arrivé en studio sans rien d’autre en tête. Il avait certes des inspirations, mais ne voulait pas se donner une direction prédéterminée. L’essentiel du processus de création a eu lieu lors d’improvisations avec ses musiciens.

Le reste s’est fait tout naturellement et, généralement, la première prise était la bonne. « Avec les musiciens, j’ai eu la chance d’entendre les pièces pour la première fois. » Son objectif principal était de jouer avec ses collaborateurs. Selon lui, c’est en essayant d’être le plus naturel possible que les meilleurs résultats apparaissent.

« La première fois que tu joues quelque chose, c’est toujours la plus unique. » C’est ce qu’il explique à propos des jams avec ses collaborateurs de toujours, Warren C. Spicer de Plants and Animals et Adèle Trottier-Rivard. Selon lui, tenter de répéter un moment fort de création est relativement ardu. C’est pourquoi l’enregistrement s’est fait à un rythme effréné. En seulement trois ou quatre jours, les chansons étaient bouclées et quelques journées supplémentaires ont permis de les peaufiner.

Une question de langue

Questionné à propos du choix de la langue dans ses différents projets, Ludovic expose sa vision du français et de l’anglais en musique. Lorsqu’il écrit en français, il ne cherche pas à transmettre un message ou à méditer sur ce qui l’entoure comme il le fait en anglais avec son groupe. « C’est un peu comme une espèce de gros puzzle et il faut mettre chaque pièce au bon endroit. C’est plus comme ça que je vois le texte. » Ainsi, les mots sont choisis pour leur sonorité et leur agencement avec les autres. Tout devient donc, pour le chanteur, une question d’harmonie.

Malgré son jeune âge, la carrière de Ludovic Alarie est déjà bien amorcée. Avec quatre albums à son actif, autant en solo qu’avec son groupe, le musicien de 22 ans ne voit pas son âge comme une barrière. Étant donné qu’il compose sur une base régulière depuis plusieurs années, il ne voit pas l’attention qu’on lui porte désormais comme un facteur pouvant influencer son processus de création. Même constat avec ses collaborateurs, dont certains ont près de deux fois son âge. Ils connectent tous grâce à la musique. Le reste n’a que peu d’importance à ses yeux.

En ce qui concerne son avenir, Alarie compose déjà du matériel destiné à son prochain album. Il aimerait se concentrer encore plus sur les textes de ses chansons. À ce propos, il écoute de nombreux auteurs-compositeurs-interprètes pour s’inspirer même si au final, avec Ludovic, c’est la musique qui parle.

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