Notre correspondant a rencontré la leader du groupe Mademoiselle K juste avant leur prestation en Suisse

Mademoiselle K : rencontre en Suisse

Ce troisième album est constitué de 13 chansons ayant comme caractéristique commune d’avoir été écrites et composées entièrement par la chanteuse et tête d’affiche du groupe, Katerine Gierak. Celle-ci s’est cloîtrée pendant six mois dans un sous-sol avec des guitares et instruments de percussion. Il transpire de ce résultat une réelle connaissance harmonique de la part d’une artiste qui, il y a plusieurs années, étudiait en musique classique et souhaitait devenir chef d’orchestre. «Il s’agit d’un album plus intimiste, plus personnel de Mademoiselle K», a mentionné leur agent, Thomas Crèvecoeur.

Un album que le groupe français aimerait bien pouvoir défendre en sol québécois. Rencontré à Genève dans le cadre de sa tournée européenne, le quintette ne tarissait pas d’éloges sur la vieille province. Le batteur David Boutherre a gardé d’excellents souvenirs de son passage aux FrancoFolies de Montréal en 2008. «Putain, c’était d’enfer!», s’est-il rappelé, un sourire en coin. Le groupe avait été invité par les organisateurs du festival à jouer avec Anik Jean. «On s’était bien marré avec elle, malgré nos différences musicales. Elle fait du rock FM, alors que nous, on est plutôt dans le rock énervé. Nos styles se complétaient bien!»

Depuis, un nouveau membre s’est joint au groupe, ce qui a permis d’intégrer d’autres instruments, comme le piano, dans l’univers de Mademoiselle K. «On a constitué une bonne équipe de musiciens et de techniciens avec le temps. Cinq années à se bourrer la gueule ensemble, ça crée des liens! On est comme une famille. On est maintenant prêts à envoyer des grosses cacahouètes pour nos prochains spectacles!», s’est exclamé David Boutherre.

De son côté, Katerine Gierak n’a pas perdu son franc-parler, qui fait désormais partie de sa marque de commerce. Durant le spectacle, munie de sa guitare électrique et ses bottes à talons hauts, elle n’a pas hésité à se plaindre de «tous ces cons qui peuplent Paris». Elle a également dévoilé ses inquiétudes par rapport à la situation des femmes au Kazakhstan, où un candidat à la présidentielle a l’intention d’obliger toutes les célibataires du pays à se marier. «Qu’on foute la paix aux femmes! Qu’on les laisse faire ce qu’elles veulent de leur corps!», a-t-elle martelé devant une salle comble.

Mademoiselle K poursuit sa tournée en France jusqu’au 16 avril.

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