La mort d’une princesse : L’art de briser les illusions

Connue pour sa célèbre série Le journal d’Aurélie Laflamme, India Desjardins arrive aujourd’hui avec une toute autre histoire. Son nouveau roman, La mort d’une princesse, sortie en librairie le 6 février dernier, nous plonge dans un univers où le lecteur pourra avoir une nouvelle perception du célibat.

C’est avec légèreté et humour qu’India Desjardins présente son nouveau roman. Entrant directement dans le monde du célibat, La mort d’une princesse dévoile une nouvelle manière d’envisager ce mode de vie, qui, aujourd’hui reste encore une situation relationnelle taboue. « C’est sûr que quand tu dis aux gens que tu es célibataire, tu as toujours l’air dans une période de transition, ça a jamais l’air d’être un choix », mentionne India Desjardins.

Pour l’écrivaine, même si le fait d’être en couple représente une certaine pression sociale, l’important est d’être confortable avec ses choix : « Ça existe le moment présent et tu as le droit, dans le moment présent, de choisir le célibat », souligne-t-elle.

Briser les illusions

L’idée originale d’India Desjardins était d’écrire une comédie romantique standard, mais après avoir rédigé environ une cinquantaine de pages, l’inspiration n’y était plus. « J’ai bloqué, c’est comme si je ne croyais pas à cette histoire-là. Puis j’ai commencé à être fâchée par les comédies romantiques », affirme-t-elle. L’idée des illusions qu’on nous présente a alors commencé à germer dans son esprit. Une réflexion sur les réseaux sociaux a également fait avancer ce questionnement.

À la suite de cette cogitation, est née sa nouvelle œuvre.  « C’est comme ça que j’ai eu l’idée de La mort d’une princesse, parce que, pour moi, une princesse incarne la métaphore des illusions », assure-t-elle. Il était important pour India Desjardins d’insister sur le fait qu’une princesse est d’abord naïve et rêve d’un amour parfait. Cependant, une fois le cheminement accompli, l’essentiel est quand « on se rend compte que la vie est belle dans son réalisme et ses imperfections », soutient l’écrivaine.

Un sujet riche en émotions

Ayant elle-même vécu le célibat pendant une certaine période de sa vie, il était simple pour l’auteure d’en parler. Toutefois, puiser à la source n’a pas toujours été facile à réaliser, étant donné que certaines émotions étaient plus douloureuses à retraverser que d’autres. Pourtant, l’écriture de ce roman ne représentait pas une libération quelconque de la part d’India Desjardins.

« J’avais du recul sur ces émotions-là, donc mon livre ce n’était pas une thérapie », souligne-t-elle. Prendre du recul est donc essentiel en tout point dans le parcours de son livre. « Mon roman, c’est un cheminement intérieur intime de quelqu’un qui doit faire la paix avec son passé », ajoute l’écrivaine.

Trouver le bon ton

Après les huit tomes du Journal d’Aurélie Laflamme, un des défis marquants quant au processus d’écriture a été le changement de registre. Le nouveau destinataire auquel l’œuvre s’adresse a nécessité une certaine adaptation pour l’auteure : « Le dernier roman que j’avais écrit était un Aurélie, ça a été difficile de trouver le ton », déclare-t-elle.

En plus, avec le succès qu’a connu sa série pour la littérature jeunesse, India Desjardins éprouvait également une certaine crainte, c’est-à-dire que son personnage d’Aurélie lui reste collé à la peau. « C’était difficile pour moi parce que je me disais, est-ce que les gens vont être déçus en pensant retrouver Aurélie », mentionne-t-elle. Mais, c’est sans crainte qu’elle écrit maintenant aujourd’hui. « Il faut que je suive mon cœur et ne pas répéter ce que je faisais avant », estime l’auteure.

Pour l’instant, India Desjardins ne s’est pas lancé dans l’écriture d’un nouveau roman, mais collabore avec l’illustratrice Bach pour une éventuelle bande-dessinée. Quant à sa prochaine sortie littéraire, elle se tiendra l’automne prochain aux Éditions de La Pastèque.

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