Émergences chorégraphiques 2012, présenté au Studio d’essai de la coopérative Méduse, permettait de découvrir onze danseurs et six chorégraphes en une heure.

Mosaïque contemporaine

Photo : Courtoisie, Sébatien Roy

Émergences chorégraphiques 2012, présenté au Studio d’essai de la coopérative Méduse, permettait de découvrir onze danseurs et six chorégraphes en une heure.

Marie-Ève Muller

Le spectacle s’ouvre sur la chorégra­phie [RE]MIND [RE]WIND de Roxanne Laporte. Cette choré­graphie se sépare en deux par­ties, un solo où le seul son est celui des bruits de pas de la dan­seuse et de son souffle qui se ter­mine avec la chute de cassettes vidéo en rafale, comme des dominos, et un trio. Les inter­prètes offrent une performance sensuelle, tout en contrôle. Mention spéciale à Roxanne La­porte, qui effectue des portées absolument magnifiques.

Suit Le jour bleu, chorégraphié et interprété par Marilou Cas­tonguay. Incroyable solo où la musique n’est qu’une enfilade de grincements qui rappelle les ar­ticulations d’un robot. D’ailleurs, la danseuse contrôle chaque muscle de son corps, et même de ses expressions faciales.

Coup de coeur : Alliage compo­site, duo formé et écrit par Élise Bergeron et Philippe Poirier. Pratiquement tout au long du numéro, leurs pieds resteront ancrés sur place. Se tenant par l’avant-bras, face à face, les dan­seurs ne bougeront que par le haut de leur corps. La puissance symbolique nous souffle.

Des montagnes et des corps, un trio chorégraphié par Fabien Piché, pressent un homme qui tente de se déshabiller, mais qui est rhabillé par la femme, alors qu’une autre danse seule dans son coin. La seule chose qui dé­range : les paroles poétiques sor­ties de nulle part.

Arrivant seul alors que les techniciens arrangent l’éclai­rage, Brice Noeser examine la scène, marmonne, sort, revient, chantonne, danse. Il s’arrête, lance aux spectateurs « y’a quelqu’un qui va arriver. » Il continue à danser. Sa danse est comique, absurde et pourtant très parlante. Il fait des clins d’oeil, se roule par terre. La foule est déstabilisée, mais ravie.

La dernière chorégraphie d’Annie Gagnon, 2._, est un duo exécuté par Isabelle Gagnon et Mélanie Therrien. Le numéro, accompagné par une musique tchétchène, présente des mou­vements plus typiques de la danse contemporaine.

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