Patrick Blanchette : Un bédéiste dans le monde du cinéma d’animation

Le jeune scénariste, illustrateur et bédéiste a participé au Pixel Animation Challenge, un concours de courts-métrages. Comme les 52 participants regroupés en 14 équipes, l’étudiant au baccalauréat en art et science de l’animation (BASA) a brillé par sa candidature en solo malgré l’absence de récompense.

Dans ce concours, qui s’est tenu du 26 au 28 octobre au Centre des congrès, le bédéiste a créé un court-métrage en 48 heures sur le thème « La dernière minute ». Le jeune homme s’est démarqué grâce à ses propres illustrations pour réaliser son film d’animation en 2D, baptisé Sunset.

Un des dessins de Patrick Blanchette pour son court-métrage - Photo : Alice Chiche
Un des dessins de Patrick Blanchette pour son court-métrage – Photo : Alice Chiche

Contrairement aux concurrents ayant tout confectionné de manière informatique, l’étudiant a réalisé l’intégralité de ses dessins à la main. Il les a ensuite scannés et fait le montage final avec le son. « Je suis à l’aise de travailler tout seul, avoue-t-il. J’ai même trouvé l’idée en cinq minutes. »

Cette première participation du dessinateur était un choix assumé. Malgré ses moyens financiers limités – le seul coût d’inscription à la compétition étant de 150 $ -, le dessinateur voulait coûte que coûte participer au défi. « Je l’ai fait pareil parce que je ne suis pas raisonnable », confie-t-il le sourire aux lèvres.

Un concours mettant l’accent sur le réseautage

Le candidat du BASA estime que gagner le concours offre une « excellente visibilité ». Il explique que les membres du Cartoon Connection, formé de professionnels de l’industrie du cinéma d’animation, sont présents pour observer le travail des candidats. L’illustrateur a souligné que la participation à ce concours est une manière d’approcher ces professionnels afin de leur parler.

Pixel Animation Challenge - Photo : Alice Chiche
Pixel Animation Challenge – Photo : Alice Chiche

De son côté, Louis Leclerc, directeur général de Pixel Québec et principal organisateur du concours, a fait savoir que ces professionnels sont là pour dénicher des nouveaux talents avec des contrats à la clé. « Le challenge est là pour les créateurs », soutient-il. « On leur fait connaître du monde » afin de tisser des « liens d’affaires ».

Des projets plein la tête

L’étudiant compte participer de nouveau à la compétition avec ses compères l’année prochaine. Outre cet objectif, il attend la sortie de Canadian Beaver, sa première bande dessinée professionnelle. Cette trilogie sortira en avril 2016 au Salon du livre de Québec, affirme-t-il.

Pour Patrick Blanchette, l’objectif ultime serait de travailler pour Cartoon Network ou Disney XD. « Je voudrais sortir quelque chose en tant que scénariste et illustrateur. C’est en progression et j’ai quelques contacts en Europe ». Son idée est de créer un projet en bande dessinée pour ensuite le transposer en dessin animé. « C’est tout ou rien. Je veux réussir et je ne m’arrêterai pas tant que je ne réussirai pas. »

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