L’artiste d’origine sénégalaise était au Cercle la semaine dernière pour présenter son nouvel album, Plume.

Place à la Plume personnelle de Karim Ouellet

Avec les formations hip-hop CEA et Movèzerbe, le talent musical de Karim Ouellet avait déjà rayonné. Mais voilà qu’il décide d’explorer des contrées plus folk-pop et reggae avec son tout premier album solo Plume, qualifié d’«indie-pop». «C’était une décision naturelle. Je savais depuis longtemps qu’un jour, j’allais faire un album solo», confie le jeune auteur-compositeur-interprète. «Même si j’étais toujours occupé avec CEA et Movèzerbe, je savais déjà qu’il y avait une place pour un répertoire de musique qui m’est propre.»

Après un peu plus de six mois de composition, d’enregistrement et de mixage, Karim Ouellet s’est rendu au Cercle pour partager ses nouvelles chansons avec les amateurs de Québec. Sa façon de chanter très reggae a certainement plu. De plus, il était accompagné de quatre musiciens, dont ses deux camarades de Movèzerbe: Claude Bégin et Thomas Gagnon-Coupal.

Un potentiel immense

Avec son album Plume, Karim Ouellet confirme son talent naturel pour la musique, un chef-d'œuvre qui surprend par la variété des genres musicaux qu’il explore. «C’est un miroir de la musique que j’aime et que j’écoute en ce moment», affirme-t-il. C’est de cette manière que des titres plus reggae comme «Lalala» et «Ma Vieille Amie» sont nés. «Le reggae, c’est peut-être mon style préféré. Mais je change toujours, je suis une vraie girouette», dit Karim Ouellet en riant.

Pour écrire ses paroles, celui-ci «part d’une vraie place», de son vécu, de ses amours. Sur la balade éponyme «Plume», il chante: «j’ai mangé le monstre qui dormait à poings fermés dans ton placard». Le jeune musicien dit travailler souvent avec des «images fortes». Il aime ces illustrations concrètes qui laissent toujours l’auditeur libre de les interpréter. Suit ensuite le morceau «Le monstre», renvoyant à nouveau à cette créature qu’il a dévoré sur «Plume». L’album raconte par moments une suite d’histoires qui sont «venues toutes seules. C’est un détail qui m’a amusé, parce que je n’avais pas l’intention de faire un album concept», dit-il. Le côté sensible du musicien reprend forme dans la pop chaleureuse de «Météore» avec une harmonie vocale reconnaissable entre mille: «Je t’aime, pour passer la fin de semaine dans tes bras, je t’aime».

L’instrumentation de Plume est complexe et rigoureuse, c’est à souligner. Le sympathique folk de «Après tout» met par exemple en scène une guitare acoustique qui glisse avec un rythme sautillant. Ajoutons à cela une touche d’harmonica mariée à quelques notes d’orgue. «Je voulais faire une musique faite de nombreux détails qui ne se remarquent pas la première fois qu’on écoute le disque. C’est ça qui prolonge le plaisir», évoque le musicien.

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