Un premier album pour De la reine

Le trio De la reine, dont font partie deux anciens étudiants de l’Université Laval Jean-Etienne Collin-Marcoux et Odile Marmet-Rochefort, vient de lancer son premier album. Les trois complices, qui font tous partie de différentes formations musicales à Québec, ont décidé de se lancer, il y a un an, dans un projet qui mélange leurs différents styles afin de créer quelque chose qui leur ressemble.

Selon la chanteuse Odile Marmet-Rochefort (que l’on entend aussi dans Men I trust), l’aventure de De la reine a débuté il y a un peu plus d’un an. Le groupe a commencé à composer en octobre de l’an dernier, avant d’offrir son tout premier spectacle au Show de la rentrée de l’hiver 2016. Jean-Etienne Collin-Marcoux (Beat Sexü, X-Ray Zebras, Anatole) et elle se sont rencontrés à l’université, alors qu’ils réalisaient, tous deux, le baccalauréat en musique – interprétation classique. Vincent Lamontagne (X-Ray Zebras, Ghostly Kisses), dernier membre du trio, a quant à lui réalisé un DEC en musique au Campus Notre-Dame-de-Foy.

Tous trois sont amis de longue date. « On s’est toujours croisés, on a toujours été aux shows les uns des autres. Ça fait vraiment longtemps qu’on se dit qu’on devrait faire un projet ensemble », raconte Jean-Etienne.

Chercher sa propre couleur

Pour les musiciens, leurs études dans le domaine leur permettent de jouer de façon efficace. « Ça nous permet d’écrire, de parler entre musiciens, de nous comprendre et de monter des chansons rapidement. Mais ce n’est pas parce que tu as un meilleur coffre à outils que tu es un bon architecte nécessairement. C’est pour ça qu’il faut se méfier de notre côté pédagogique, de ne pas tomber dans le scolaire », estime-t-il.

Ainsi, selon lui, « c’est quand tu tombes dans le milieu un peu plus professionnel que tu réalises que les créateurs, ce ne sont pas nécessairement les gens les plus formés, mais ceux qui ont travaillé leur propre vocabulaire ».

Le band a donc cherché à trouver sa propre couleur, en évitant, selon Vincent, de « composer des choses qui sont intéressantes seulement pour les gens qui ont étudié en musique ». Les influences et les univers très différents des membres du trio se mélangent dans ses chansons pour créer un carrefour entre le trip-hop et post-rock.

Une première consécration

Après plusieurs essais et expérimentations, le lancement de l’album à Québec, le 1er décembre dernier, vient comme une première confirmation de leur style musical. « Maintenant, c’est ça, De la reine. Et qu’est-ce qu’on fait avec ça, c’est à nous de voir, estime Jean-Etienne. C’est ça qui est trippant là-dedans, mais c’est aussi super angoissant. Mais je pense qu’on a réussi à faire quelque chose qui nous ressemble, et c’est ça l’important. »

Selon lui, le fait de sortir un nouvel album amène toujours beaucoup de stress, surtout lorsqu’il s’agit d’un premier album comme dans ce cas-ci, car il est difficile de prévoir la réaction du public. Il se dit tout de même très satisfait du produit final. « C’est très diversifié. C’est très différent aussi. Je ne connais pas d’autres groupes qui sonnent comme ça. On a essayé d’emprunter des directions qu’on n’était pas habitués de prendre et on a essayé d’aller ailleurs », assure-t-il.

Les prochaines semaines s’annoncent chargées pour le groupe qui a déjà plusieurs spectacles de prévus, à commencer par le lancement de l’album à Montréal le 22 décembre. Le groupe fera également la première partie du lancement de Harfang et partira avec lui en tournée pour une douzaine de spectacles à travers le Québec. En plus de tout cela, chacun des membres poursuit ses projets avec les autres groupes dont ils font partie.

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