Photo : Barbotin Elia

Une première exposition solo pour Iris Lindsay

Vendredi dernier avait lieu le vernissage de l’exposition Retour à la surface de l’artiste Iris Lindsay qui présente des œuvres picturales réalisées entre 2014 et 2017. L’exposition se tient à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval jusqu’au 21 octobre. 

L’événement a attiré de nombreux amateurs d’art. Le musicien invité, Mamadou Koita, y jouait du n’goni et du balafon, deux instruments africains, et interprétait des chants traditionnels du continent. Bien sûr, Iris Lindsay était disponible pour discuter de ses œuvres. Hormis au vernissage, c’est elle-même qui assure de jouer, de façon sporadique, le n’goni et le balafon dans le lieu d’exposition.

Immergée dans la culture africaine 

Diplômée au baccalauréat en arts visuels et médiatiques, Lindsay joue de la musique africaine traditionnelle depuis plus de huit ans. Elle a voyagé plusieurs fois en Afrique de l’Ouest pour perfectionner son art visuel et musical. Sa démarche artistique se base sur un apprentissage assidu de la musique et de la danse africaine. Les enjeux sociaux et environnementaux influencent aussi sa recherche en art. Elle étudie présentement à la maîtrise en arts visuels à l’Université Laval et enseigne la danse africaine ainsi que les percussions à Québec. 

Dans l’ensemble de ses tableaux, elle utilise du tissu de coton imprimé nommé WAX, propre à l’Afrique de l’Ouest, qu’elle découpe elle-même. Lorsqu’un motif dans un tissu lui plaît, elle se questionne sur le thème de sa toile qui en découlera. Les motifs alors choisis et découpés, elle les colle avec une peinture acrylique servant à cet effet. L’artiste trouve que le tissu ajoute du dynamisme à ses œuvres. 

En somme, sa recherche artistique consiste à mettre à sa main les motifs pour les placer dans un contexte particulier. Lindsay expérimente les concepts de répétition et de superposition de la trame tissée et de la polyrythmie qui se retrouvent dans la musique africaine. Elle s’attarde de plus aux couleurs, aux contrastes, aux effets d’optique, et au style graphique typiques des tissus africains. 

Une oeuvre en constante évolution

Les tableaux de la mer sont chargés et hauts en couleur. Sur un fond bleu, plusieurs figures colorées parfois superposées, communient entre elles. Ces œuvres sont très différentes des plus récentes. En effet, il y a trois ans, Lindsay avait un fort intérêt pour la figuration, comme le montrent À la pêche ou Solitude et Fuite, créées en 2014. C’est depuis peu qu’elle a commencé à s’aventurer dans l’art abstrait. 

Selon l’artiste, cette tendance permet d’aller à l’essentiel et de se concentrer sur le point central d’une toile. Ses derniers tableaux Colonnes, Discipline et Greens, illustrent ce mouvement artistique. Colonnes, simpliste, laisse paraître un remuement illusoire avec les vagues et le contraste du noir et du blanc. Également dans un style épuré, Greens représente des teintes de vert avec pour seul relief des points réalisés avec un bout de pinceau.   

 

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