Une relève artistique qui bouillonne

Clowns, jongleurs, musiciens, poètes, artistes de body painting, tous se côtoyaient et se complétaient le 13 janvier dernier, à la soirée de financement du BAM [Bouillon d’art multi]. Et ce, au plus grand bonheur de près de 250 personnes qui sont passées à un moment ou à un autre dans le hall du Périscope où se tenait l’événement.

Le directeur général du BAM, Emile Beauchemin, s’est dit très satisfait du déroulement de l’activité. Selon lui, cette soirée de financement a mis la table pour le weekend du BAM, en réunissant tous ces gens pour la première fois. L’ambiance était à la fête, une série de performances artistiques de tous genres se sont succédées, couronnée d’un spectacle de Pop Léon.

Les célébrations se sont poursuivies jusqu’aux petites heures du matin avec la présence d’un DJ, un service de bar et la vente de grilled cheese. Dans le sous-sol du théâtre, l’ambiance était plus feutrée alors que, vautré dans des sofas, on pouvait assister à des lectures de textes et de poèmes.

Viser toujours plus haut

Pour la deuxième édition du BAM, les étudiants créateurs investiront le nouveau pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Tous les lieux publics et les expositions permanentes du musée seront ainsi à leur disposition au cours d’une fin de semaine de création les 4 et 5 février. Ainsi, six équipes seront formées à partir de 48 étudiants de sept écoles d’arts de Québec et de cinq domaines artistiques. La danse, le cirque, le théâtre, les arts visuels et la musique seront mélangés pour créer des œuvres multidisciplinaires toutes nouvelles. « Ce sont cinq milieux qui s’entrechoquent, qui se parlent, qui dialoguent, ce qui permet de développer de nouvelles formes d’expression, un langage unique », assure le directeur général.

Les participants, inscrits sur une base volontaire et sélectionnés à la suite d’une pige, disposeront de 12 heures par jour pour créer un projet qui sera présenté plus tard devant public. Chaque équipe sera formée d’au moins un étudiant de chaque domaine et sera dirigée par un mentor. Celui-ci sera l’un des six artistes invités par le BAM soit Martien Bélanger, Claudel Doucet, Geneviève Duong, Marie-Hélène Gendreau, Geneviève Kerouac et Alan Lake.

Un engouement grandissant

Selon Emile Beauchemin, les artistes qui se sont vus proposer le rôle de mentor n’ont jamais refusé et sont toujours très impliqués dans le projet. Le même engouement se voit auprès des étudiants, qui en parlaient des mois à l’avance. « C’est un très bon signe que l’événement vient rejoindre les désirs et besoins artistiques des étudiants, ce qui prouve le caractère unique et nécessaire du BAM », estime Emile.

Le directeur général souligne que cela s’explique par le fait qu’il s’agit d’une opportunité de rêve, pour les créateurs, de pouvoir en rencontrer d’autres et de travailler avec eux de cette façon. Pour lui, le BAM représente un moment festif, une célébration de voix unique et une célébration de l’art même. « En tant qu’artiste, il faut croire que l’ouverture, la puissance de la collaboration et la communion des langages mènent à quelque chose de plus grand », martèle-t-il.

Ce qui résultera de cette fin de semaine intense de création sera présenté le 8 février de 19 h à 23 h au pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ. Le public pourra déambuler à sa guise dans le musée et aller de création en création, en plus de profiter de performances satellites de différents artistes invités. Dans un désir de rendre le tout le plus accessible possible, l’entrée est gratuite.

Le BAM en chiffres :
48 étudiants créateurs
6 équipes guidées par 6 mentors
5 disciplines
7 écoles
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