Le théâtre Premier Acte début sa programmation avec La Fanfare, une pièce à la fois théâtrale et musica

Rentrée rock à Premier Acte

Le mandat de Premier Acte étant de «diffuser et soutenir les productions théâtrales qui viennent de la relève professionnelle», les projets sélectionnés sont tous issus de la relève. Marc Gourdeau, directeur général et artistique de Premier Acte, nous éclaire sur le processus de sélection. Ce dernier précise qu’un «comité artistique se réunit et, selon la qualité des spectacles et du mandat de Premier Acte, ils choisissent les projets.» Le théâtre fonctionnant par appel de projet, les auteurs de la relève avaient jusqu’au 1er février pour soumettre leurs pièces. Ensuite, c’était au comité de choisir. «La qualité présumée est toujours le premier critère», ajoute le directeur. Premier Acte réunit ainsi des projets de la plus grande qualité possible, tout en offrant de la variété au spectateur. Cette saison, huit des dix projets sélectionnés sont des créations originales dans lesquelles on passera par les multiples facettes de la multidisciplinarité, dont la danse, la musique et l’art clownesque, en passant par la poésie.

Monsieur Gourdeau révèle que ce qui les a intéressé au départ à propos de La Fanfare, c’est que la pièce «se définit à cheval entre le théâtre et un spectacle de musique rock acoustique.» En effet, Lucien Ratio a choisi d’y incorporer deux de ses passions: la musique et le théâtre. Non seulement il incorpore la musique, mais un band au complet sera présent sur scène: le groupe rock Décembre en chute libre.

Eugène (Thomas Gionet-Lavigne), un soldat revenu depuis peu d’Afghanistan, est atteint d’un choc post-traumatique et trouve très difficile de se réintégrer à la société. Habitant chez son père (Denis Lamontagne), il se trouve un emploi dans un magasin de musique. Eugène y rencontre le chanteur d’un groupe de musique (Lucien Ratio) et se retrouve à assister aux répétitions des musiciens, se joignant peu à peu au groupe.

En plus de voir le cheminement du personnage central, on assiste en parallèle à l’évolution du groupe de musique. D’ailleurs, Décembre en chute libre ne fait pas seulement partie de la fiction, puisque c’est un groupe fondé depuis 2008, dans lequel Ratio se trouve véritablement à être le chanteur. Les musiciens sont présents sur scène et y interprètent leur propre rôle. Il s’agit d’une première création pour le metteur en scène, qui avoue avoir attendu sa sortie du conservatoire en 2005. «J’avais envie de faire un spectacle qui me plaît et qui me ressemble», explique-t-il. «L’idée, c’est de faire un gros évènement où tout le monde se rencontre.» Celui-ci a participé activement à la mise en scène, mais tous les interprètes ont également mis la main à la pâte.

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