Rentrée du Pantoum : Découvertes éclectiques

C’est dans un appartement de Saint-Sauveur que se réunissaient vendredi dernier une centaine de personnes venues pour la rentrée du Pantoum. Baptisé « La grande fête des vides », l’événement proposait quatre artistes mystères qui ont proposé un large panorama de la musique alternative.

C’est ainsi qu’Holy Data, Webster, Gab Paquet et Anatole se sont tour à tour emparés de la scène du Pantoum pour allumer la foule. Selon Jean-Étienne Collin Marcoux, co-fondateur de ce complexe de création musicale, le but de la soirée était d’assembler « des artistes moyennement connus, mais dont on savait la capacité à faire lever un spectacle » et de présenter « quelque chose de totalement éclectique, de totalement inattendu ». Ce fut bien l’impression que laissa l’événement. Que ce soit avec le style de chansonnier kitsch de Gab Paquet, l’énergie sans bornes d’Anatole, les rythmes intenses d’Holy Data ou le rap engagé et profond de Webster, le spectateur ne pouvait qu’être rassasié par la diversité musicale.

Il faut le dire : l’ambiance du Pantoum ajoute beaucoup au charme de la chose. À mi-chemin entre le salon d’appartement et le bar clandestin, l’endroit possède des divans qui trônent dans un coin de la pièce, non loin d’un comptoir servant des biscuits et des grilled cheese. De même, au Pantoum, chacun apporte ses propres boissons alcoolisées, les caisses étant gardées au froid dans un « vestiaire à bière » opéré par des bénévoles. C’est ainsi que, comme le dit Jean-Étienne Collin Marcoux, l’ambiance de l’endroit est « heureuse, presque familiale ».

Du nouveau pour le Pantoum?

Cette « fête des vides » lançait le bal pour la saison 2014-2015 de l’organisme. Au menu : une programmation qui sera dévoilée sous peu, de nouvelles expositions pour la salle de spectacle, mais aussi l’arrivée d’un nouveau service dans le bloc appartement qui constitue le Pantoum. Ainsi, après un atelier de sérigraphie et un studio d’enregistrement, on aura droit à un bureau œuvrant dans le domaine du multimédia. Étant la propriété de travailleurs autonomes différents, les services permettent aux bands pratiquant au Pantoum d’avoir un accès facile à ce qui est nécessaire pour œuvrer dans le monde de la musique. « Le milieu de la musique, c’est un milieu de travailleurs autonomes, et le mieux que tu peux faire quand t’es travailleur autonome, c’est d’en rencontrer d’autres et d’échanger des services », indique Jean-Étienne Collin Marcoux.  

En ce qui concerne la programmation, on nous promet de continuer sur le même élan qui anime le Pantoum depuis sa création avec une programmation « accessible, qui prône la scène locale de Québec et qui ne se prend pas au sérieux ».

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