Impact Campus est allé à la rencontre du quatuor montréalais Monogrenade lors de leur passage au Cercle.

Sauce à la Monogrenade

Le premier album de Monograde célèbre à sa façon le mariage de l’électronique et de l’acoustique. La formation montréalaise lançait Tantale la semaine dernière, au Cercle.

Tantalea été conçu, en grande partie, dans un chalet de la municipalité de Piedmont, dans les Laurentides. Les quatre membres de Monogrenade ont d’abord fait du repérage et des essais sonores dans la bâtisse avant d’enregistrer leurs compositions; la piscine intérieure s’est avérée l’endroit le plus intéressant à exploiter. Le premier album de la formation, constitué de 12 pistes, témoigne justement d’une recherche acoustique plus prononcée que sur leur précédent opus.

En 2009, Monogrenade lançait un EP baptisé La saveur des fruits. Selon le membre fondateur du groupe, Jean-Michel Pigeon (guitare, piano, voix), le résultat est plus électronique que Tantale, mais par défaut: «On mettait de l’électro pas nécessairement parce que c’était voulu, mais parce qu’on en avait les moyens». Dans le cas de leur premier album, Monogrenade a bénéficié de l’aide de la Fondation Musicaction, leur permettant entre autres d’utiliser le chalet et de collaborer avec le quatuor à cordes montréalais Mommies on the Run. «La direction artistique et le concept de Tantale sont plus clairs», affirme-t-il.

On retrouve donc sur Tantale une plus grande variété sonore, un agencement d’instrumentation traditionnelle («L’araignée», «Escapade» et «La Fissure») et de sonorités électroniques («Tantale», «Obsolète»). Si les deux tendances s’entremêlent sur certains morceaux, Monogrenade a préféré les alterner, pièce par pièce. L’ordre des pistes, instauré par François Lessard (basse et contre-basse), est d’ailleurs chose importante aux yeux des membres du groupe. «Si on veut amener le monde avec nous, dans nos univers, il faut que ce soit bien bâti et cohérent», estime la violoncelliste Marianne Houle.

Avant de partir pour la première fois en France au mois de mai, Monogrenade a quelques spectacles prévus au Québec. La formation pourra ensuite se concentrer sur un deuxième album qui germe déjà dans la tête de ses membres. Ceux-ci pourront aussi travailler et enregistrer, à mesure, dans leur propre studio qu’ils sont en train d’installer à Oka. Le quatuor semble confiant et aimerait maintenant une cadence d’un album aux deux ans, «peut-être même plus», a laissé entendre Jean-Michel Pigeon.

Crédit photo : Claudy Rivard

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