Show de la rentrée d’hiver: Une bonne dose de chaleur à l’UL

Le Show de la rentrée d’hiver, avec ses trois groupes invités, son humoriste et son DJ a attiré une foule d’un peu plus de 1000 étudiants mercredi dernier au pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval. Après avoir bien ri avec Josiane Aubuchon, le public a pu se déhancher aux sons du DJ Berguy ou de ceux de The Two Birdz, du Winston Band et de Canailles. 

En collaboration avec Alexandre P. Laperrière

La soirée a débuté au Pub universitaire par une prestation de l’humoriste Josiane Aubuchon, une première du genre dans le cadre d’un Show de la rentrée. Depuis sa sortie de l’école nationale de l’humour en 2012, elle pratique son art notamment au sein des Femmelettes. Le groupe réunit des femmes artistes pratiquant une variété de styles, du stand up au slam. Le projet est supporté par Marie-Lise Pilote, qui agit comme « fée-marraine » avec les autres créatrices.

Durant sa prestation, Aubuchon a entretenu son public de plusieurs sujets. Le très classique domaine du célibat n’a pas été évité et à cela se sont entre autres ajoutées les difficultés du yoga et les joies des plaisirs solitaires. Native de Saint-Norbert et fière de l’être, l’humoriste trouve toutefois toujours le moyen d’ajouter sa touche personnelle aux thèmes qu’elle aborde. Les parallèles entre ville et région ont été légions au grand plaisir de la foule. Le tout dans un numéro bien rodé de 45 minutes.

L’animation du reste de la soirée au Pub a été assurée par DJ Bergy. Il a su faire danser les étudiants jusqu’au petites heures du matin avec ses sélections dansantes tant actuelles que classiques.

Québec représenté

Un peu après 21 h 30, la scène du Grand salon a été prise d’assaut par The Two Birdz, groupe de Québec qui a su attirer de plus en plus de curieux au cours de son entrainante prestation. Les comparses Kim Drouin-Radcliffe et Simon Gadboury, accompagnés par Renaud Pilote à la batterie ont livré plusieurs pièces originales de leur second album, No One’s a Stranger.

Alternant entre pièces plus douces et rythmes dansants, The Two Birdz a fait chanter la foule, tout en faisant passer un message de tolérance et d’acceptation. Ça a entre autres le cas avec la magnifique pièce Hear their complaints qui prône la réconciliation avec les peuples autochtones. « The feather breaks the arrow / The hand lays down the gun / Their hearts choose conciliation / No more hate and sorrow ». Le groupe a conclu sa performance avec Black Italian Shoes, prenant les spectateurs massés devant la scène comme choristes, au plus grand bonheur de plusieurs chanteurs en herbe fort enthousiastes.

The Two Birdz a pris naissance au cours d’un voyage dans l’Ouest avec, au départ, quelques reprises et des chansons originales en français écrites par Kim Drouin-Radcliffe. Le plus récent album du groupe ne propose toutefois que des chansons originales en anglais. Les sonorités du duo tirent racines des nombreux voyages réalisés, tant aux États-Unis qu’en Europe.

Après un spectacle qu’ils referaient « n’importe quand » et plus de 70 spectacles depuis la sortie de leur album, Kim et Simon comptent maintenant prendre une petite pause bien méritée d’au moins deux mois avant de se remettre au travail. La chanteuse espère d’ailleurs pouvoir aller jouer en Europe au courant de l’année prochaine et retourner aux États-Unis. « Beaucoup de gens là-bas m’ont marquée. Je veux y retourner. J’y retourne souvent en pensées. »

De la visite de Montréal

La prestation de The Two Birdz a été suivie de celle, endiablée, de Le Winston Band, groupe montréalais formé durant la grève étudiante de 2012. Cinq ans, un album et deux EP plus tard, le groupe produit de plus en plus de chansons originales, en plus de reprendre certaines pièces folkloriques pour entraîner leur public dans la danse.

Le Winston band, dont plusieurs membres sont toujours étudiants, ont réalisé différentes tournées depuis trois ans, ce qui a occasionné quelques passages dans différentes salles de la Vieille Capitale. « On est super content d’être là. Chaque fois qu’on vient c’est vraiment cool », assure Vincent Fillion guitariste originaire de Chicoutimi et étudiant en musique.

Le groupe n’a d’ailleurs pas hésité à faire participer la foule, entre autres en faisant monter sur scène une volontaire pour jouer du triangle sur sa dernière chanson.

Une présence attendue

C’est finalement la troupe de huit musiciens de Canailles qui a conclu la soirée, sautant sur les planches peu après minuit, déchaînant la foule comme elle seule sait le faire.  Le public a ainsi appris quelques pas de danse avant de poursuivre celle-ci par lui-même, au rythme de la musique cajun et le blues du groupe. Bien vite, les étudiants se sont agglutinés au-devant de la scène et se sont laissés entraîner par l’ambiance électrisante qui régnait au Grand salon. La soirée s’est ainsi conclue sur une note particulièrement festive.

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