Sorties littéraires d’octobre

Par Frédérik Dompierre-Beaulieu (elle), cheffe de pupitre aux arts

 

Blackwater Tome 1 : La crue – Michael McDowell – ALTO

Quatrième de couverture : Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever. Mais c’est compter sans l’apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

 

 

 

Rang de la dérive – Lise Tremblay – Éditions du Boréal

Quatrième de couverture :  La nuit ce ne sont pas les chaleurs qui me réveillent mais la honte, et cela dure depuis des mois. Le plus dur, c’est que je sais qu’elle est là depuis longtemps. Je l’ai combattue. Il y avait en moi quelque chose de vague, une sorte de malaise. Je le savais mais je compensais par le calme apparent, les vêtements bien coupés, même la langue que je parlais. Une sorte de langue beige, sans accent, sortie tout droit du bon parler français évitant à tout prix l’accent régional dont Éli se moquait. Le soir au souper, il imitait les secrétaires, les étudiants. Dans cet autobus, assise seule derrière le banc du chauffeur comme toutes les vieilles dames, je me rends compte que je n’ai plus la force de lutter contre ma honte, ni celle de lutter contre ma haine. Les cinq nouvelles qui composent ce recueil présentent une frappante unité. Elles constituent en quelque sorte autant de variations sur une poignée de motifs : la venue de la vieillesse, la rupture amoureuse, la perspective de la mort, chaque fois vécues et profondément ressenties par des femmes. Cette traversée de ce qu’on conçoit souvent comme le versant sombre de la vie, ce lent et obstiné travail de décodage du renoncement, cet implacable exercice de lucidité, que Lise Tremblay mène à l’aide d’une prose coupante comme un scalpel, agissent sur nous à la manière d’un exorcisme et débouchent, de façon aussi certaine qu’inattendue, sur un profond sentiment de libération, sur une inaltérable sérénité.

 

Fragile comme une bombe – Catherine Lavarenne – VLB Éditeur

Quatrième de couverture : C’est à la veille des élections que Stéphanie Goyer, écrivaine de métier, a rejoint le parti de gauche qui l’a emporté, contre toute attente. Malgré son inexpérience, on lui a offert le ministère de la Culture. Alors qu’elle cherche ses repères dans le tourbillon de la vie politique, une vague de dénonciations s’abat sur le milieu littéraire, y fustigeant les marques de la culture du viol. Peu à peu, Stéphanie voit se dessiner des liens entre sa propre expérience et celle des survivantes qui osent briser le silence.

 

 

 

On écoutait MusiquePlus – Marie-Josée Gauvin – Du parc en face

Quatrième de couverture : On n’avait rien d’exceptionnel. On n’était pas wild comme les filles de Sainte- Jeanne d’Arc, ni belles comme les filles de Dolbeau. Sophie drummait en cachette sur Rage Against The Machine, Catherine se sentait invisible, Becca haïssait la Chicane et moi, je voulais aimer comme dans #1 Crush de Garbage. Non, on n’avait rien d’exceptionnel, mais on s’avait, toutes les quatres. Et le plus clair de notre temps, on écoutait MusiquePlus.

 

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