La formation folk Néo-Brunswiquoise The Olympic Symphonium présentait son nouvel album la semaine dernière au Fou-Bar.

Un folk des plus naturels

Nick Cobham, Graeme Walker et Kyle Cunjak sont multi-instrumentalistes à temps plein. Sur scène, ils jouent à tour de rôle guitares, contrebasses et chant. Tous avaient déjà un groupe à s’occuper avant de former The Olympic Symphonium, mais l’envie d’explorer des sons les a réunis, sans toutefois qu’ils délaissent leurs autres projets.

Un succès immédiat les a encouragés à persévérer. En mars 2007, leur album Chapter 1 était sur les tablettes. «On avait simplement envie d’expérimenter, d’aller au-delà de l’indie rock de nos autres formations et de jouer quelque chose de plus doux», indique Nick Cobham. Ils se sont alors regroupés avec leurs guitares, banjos et contrebasses, ils ont chanté, puis leur son folk est apparu. «C’est pas comme si on avait délibérément choisi un style. Le son est venu tout seul en jouant», dit Kyle Cunjak qui confirme en même temps leur amour pour le folk et le country.

En parfaite harmonie

Ils lancent maintenant leur troisième album: The City Won’t Have Time to Fight, enregistré en seulement deux semaines dans une maison à Fredericton. Avec leurs collaborateurs habituels, Bob Deveau à la batterie et Dennis Goodwin, un autre multi-instrumentaliste, ils n’étaient que cinq à participer aux enregistrements.

Auparavant, il n’était pas rare de voir plus de 20 musiciens accompagner The Olympic Symphonium au studio. «On ajoutait souvent des violons, des trompettes et des cors à nos autres compositions. On voulait changer ça», dit Graeme Walker. «Maintenant seuls, on se sent plus comme un band. On a appris à jouer ensemble», poursuit Nick Cobham.

Cette unité est sentie sur des morceaux comme «Settle down». Les cordes, la voix de Nick Cobham et la section rythmique s’accordent parfaitement. De plus, un country très sympathique est amené par la steel guitar.

Avec le morceau «History», la guitare est mise en écho, amenant une saveur plus pop. Facile de se laisser emporter par le chant doux et émotif de Kyle Cunjak. «Nos chansons s’inspirent de nos vies et de ce qu’on a vu. On ne veut pas, comme certains artistes, raconter quelque chose de fictif», indique ce dernier.

La passion avant tout

Il est vrai qu’aujourd’hui, le pop et la musique électronique sont très populaires, mais cela importe peu selon les trois musiciens. «Tous les genres sont appréciables, il suffit seulement que les musiciens soient bons et qu’ils aient une passion pour ce qu’ils font», explique Graeme Walker. Nick Cobham ajoute toutefois que «trop de compagnies de disques sont d’abord intéressées à faire de l’argent» plutôt que laisser place à des artistes d’un immense potentiel.

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