La tournée hommage à Harmonium, Premier ciel, a fait un arrêt remarqué à Trois-Rivières le 2 mars dernier. Le public a vu renaître le rock progressif d'une formation qui a donné ses lettres de noblesse à la musique québécoise.

Un hommage qui a quelque chose à raconter

La tournée hommage à Harmonium, Premier ciel, a fait un arrêt remarqué à Trois-Rivières le 2 mars dernier. Le public a vu renaître le rock progressif d’une formation qui a donné ses lettres de noblesse à la musique québécoise.

Raphaël Létourneau

« On vous remercie d’être là, on vous remercie de célébrer avec nous une musique, des chansons qui refuseront toujours de mourir », a lancé à plusieurs reprises le chanteur et guitariste Mathieu Grégoire devant une audience déchaînée. Le spectacle s’est déroulé en multipliant les succès aussitôt entamés en cœur par une foule manifestement nostalgique. La puissance du spectacle provenait clairement du public. Ces anciens adolescents qui ont grandi avec Harmonium dans les années 1970 et une nouvelle cohorte d’admirateurs découvrant la musique de ces légendes ont partagé l’esprit d’amour et de paix qui a tant marqué cette époque.

Le spectacle en soi a débuté en douceur avec le répertoire folk-acoustique qui a caractérisé la musique d’Harmonium. L’énergie a monté d’un cran alors que le groupe a reçu une ovation imprévue de plusieurs minutes à la suite de la pièce Harmonium. « Vous savez, nous en avant on a une genre de liste d’épicerie sur laquelle on retrouve l’ordre du spectacle et ça, ça ce n’était vraiment pas prévu » a lancé le chanteur d’un ton ému.

Comptant un entracte, le spectacle s’est déroulé pour une durée totale de près de trois heures de musique. Chaque musicien étant en contrôle de son instrument, le résultat a été transcendant et fidèle à l’atmosphère d’Harmonium. Premier ciel a réussi à aller au-delà des succès d’Harmonium en modifiant légèrement certains arrangements pour personnaliser efficacement certaines pièces.

Les plus critiques blâmeront un mauvais équilibre parfois dérangeant entre le niveau sonore de la basse et de la batterie. Aussi, la voix de Mathieu Grégoire est fidèle à Serge Fiori, mais on perçoit sa difficulté à atteindre certaines notes. Est-il vraiment nécessaire d’exiger un tel niveau d’excellence alors que l’ensemble représente si bien l’atmosphère attendue ?

À défaut d’espérer un retour d’Harmonium sur scène, cet hommage, consenti par Serge Fiori lui-même, démontre avec brio ce que serait Harmonium aujourd’hui.

Quoi ? Premier ciel (Hommage à Harmonium)

Où ? Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec

Quand ? Vendredi 25 mai 2012

Consulter le magazine