Photo : Danika Valade

Un spectacle enlevant signé Galaxie

Le temps d’une soirée, le Grand Salon de l’Université Laval s’est de nouveau transformé en salle de spectacle, le 11 février dernier. À l’occasion de la venue des groupes musicaux Gazoline, Caravane et Galaxie sur le campus, plusieurs adeptes en feu sont venus danser au son d’une vibrante musique.

En collaboration avec Frédérique Morin

L’ambiance était à la fête et au rock dans un pavillon Desjardins plein à craquer, jeudi soir. Offert gratuitement, le concert a eu lieu devant quelques centaines de spectateurs assez turbulents. Ces derniers se sont faits particulièrement bruyants à l’arrivée de Caravane, un groupe bien connu de la communauté étudiante, mais aussi lors des populaires chansons Camouflar et Piste 1 de Galaxie.

En collaboration avec plusieurs partenaires, c’est l’Organisme de promotion du skateboard et de la musique underground (OPSMU) qui présentait l’événement. Deux fois plutôt qu’une, l’organisation s’est adressée au public pour lui formuler son intention d’organiser plusieurs autres représentations du genre dans les semaines à venir.

Une première partie enflammée
Xavier Dufour-Thériault Photo : Danika Valade
Xavier Dufour-Thériault
Photo : Danika Valade

C’est la formation Gazoline, originaire du Saguenay, qui s’est amenée la première. Dès 21h30, les quatre membres ont su réchauffer les spectateurs par une musique intense et une énergie mouvementée. Le chanteur, Xavier Dufour-Thériault, l’homme aux mille et une expressions faciales, a donné tout un spectacle, remémorant même la prestance de Prince and The Revolution au passage. Constamment en mouvement, son visage et son corps habitaient la scène, laissant malgré lui le reste des musiciens quelque peu effacés.

La chanson Ces gens qui dansent a particulièrement ravi le public, dansant et sautant sur le parterre. « La prochaine chanson est très importante pour moi, car c’est elle qui paie ma drogue », s’est même permis d’exprimer le chanteur, à la blague. Dans un créatif jeu de lumières, le groupe s’est offert en performance pendant une quarantaine de minutes avant de quitter les planches.

Avec un style plus posé, mais tout autant déchaîné, le groupe Caravane a ensuite pris place sous des applaudissements musclés. Les quatre membres ont été accompagnés de deux choristes féminines. Le chanteur, Dominic Pelletier, a épaté la galerie en poussant sa voix et en faisant vibrer la foule. Le quatuor a également fait découvrir plusieurs de ses nouvelles chansons au public, laissant celui-ci dans un état survolté pour accueillir Galaxie.

Le point culminant nommé Galaxie
Olivier LangevinPhoto : Danika Valade
Olivier Langevin
Photo : Danika Valade

Même si la foule a quelque peu diminué aux petites heures du matin, elle s’est faite plus rugissante à l’arrivée de Galaxie. La musique électronique et bestiale du groupe au style garage rock a ranimé la foule. Les yeux fermés, le visage en transe, le chanteur Olivier Langevin a semblé très connecté à sa musique et son public.

« J’avais 20 ans quand j’ai joué ici la première fois, ça ne me rajeunit pas », a lancé à la foule le chanteur de Galaxie, Olivier Langevin, le sourire aux lèvres.

Toute la soirée, les spectateurs ont eu droit à la performance de plusieurs titres du récent album Zulu, sacré meilleur album alternatif de 2015 à l’ADISQ. « Ce nouveau disque est un pont, un lien entre tous nos précédents albums qui sont assez différents, a expliqué le leader du groupe en entrevue quelques heures avant le concert. On voulait que notre musique y soit plus organique et plus dansante que jamais. »

Habitués du Grand Salon, Olivier Langevin et sa bande en étaient à leur 8e présence à l’UL. « On est venus souvent ici, à travers différents projets, et le plaisir est toujours là, comme dans une vraie jungle », rigole celui que l’on surnomme l’archer aux multiples cordes. Gazoline, Caravane et Galaxie n’en sont d’ailleurs pas à leur première collaboration, tous ayant déjà joué ensemble dans le passé.

En tournée jusqu’en septembre, Galaxie remplit les salles partout au Québec depuis l’an passé. L’équipe pense déjà tranquillement à de futurs projets, mais ne veut surtout pas presser les choses. « On va commencer par finir cette belle aventure, mais on est déjà en train d’essayer de nouvelles choses, explique M. Langevin. Le plus tôt sera le mieux, mais on va attendre d’avoir un contenu de qualité avant de revenir. »

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