Une double dose de souvenirs

Après deux ans sur la route, le spectacle Il était une fois…la boîte à chansons fait un saut sur les tablettes avec un album double. Enregistrés en deux soirs au Théâtre Petit Champlain de Québec en mai dernier, les disques marquent une autre étape de l’aventure imaginée et dirigée par Robert Charlebois.

Des reprises des grands de la chanson québécoise et française sont au menu, en plus de chansons originales des quatre protagonistes du spectacle, Pierre Calvé, Claude Gauthier, Pierre Létourneau et Jean-Guy Moreau, le tout ponctué d’interventions de ce dernier, qui imite notamment René Lévesque et René Angélil. Un voyage au pays des souvenirs pour ceux qui ont vécu l’époque des boîtes à chansons dans les années 1960, une leçon d’histoire musicale pour les autres, qui doivent se contenter de ce qui en reste.

Pour Jean-Guy Moreau, c’est un retour nécessaire sur une période charnière et immensément importante pour la chanson québécoise. «C’est là qu’on a fait nos dents, qu’on a commencé à apprendre notre métier. On travaillait toutes les semaines dans des conditions difficiles. Le système de son n’était pas comme ce qu’on a aujourd’hui, l’éclairage consistait à trois spots de jardin, le piano n’était pas toujours accordé, mais il y avait une magie dans l’air», explique-t-il.

Les auteurs-compositeurs et les musiciens de « La boîte à chansons » ont tous participé à l’effervescence initiale, sauf pour l’invité Jérôme Charlebois. C’est justement ce qui distingue cette production des autres. «Il y a toujours une nostalgie pour le passé, parce que l’on ne peut pas y revenir. Cependant, il y a eu beaucoup de spectacles qui font un retour en arrière, mais c’est rarement avec les vrais, avec le vrai monde qui était là», affirme l’imitateur et humoriste Jean-Guy Moreau.

Les voix n’ont plus la force ou la justesse d’antan, les cheveux sont plus gris et moins nombreux, les pianos sont définitivement mieux accordés, mais à entendre la foule rire et applaudir sur l’album, le temps des boîtes à chansons est encore bien ancré dans la mémoire collective.

Ceux qui ne pourront se contenter de l’écoute à domicile pourront assister à l’une de la vingtaine de représentations du spectacle  prévues dans les prochains mois.

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