Le vent vire du bon bord

Six ans se seront écoulés entre la sortie d’À côté d’la track et celle de son dernier album, Le choix de l’embarras. Un intervalle qui peut sembler spectaculaire; toutefois, David Marin n’a jamais eu l’impression de disparaître du décor musical. Entretien matinal glissé entre deux soirées de prestation.

Justine Pomerleau Turcotte

Depuis la fin de la tournée de son premier opus, il s’est en fait écoulé trois ans. Par la suite, l’artiste a écrit pour la télévision, mais a surtout fait partie de la tournée Douze hommes rapaillés. Une expérience qui l’a « rempli et boosté » ; côtoyer sur scène des piliers de la chanson québécoise, le tout avec les mots de Miron en bouche, forge le sens critique et construit artistiquement.

Jusqu’à tout récemment, Marin n’était même pas sûr d’avoir envie de se lancer dans un autre album. Mais un concours de circonstances l’amène à Gaspé où il pond en une semaine le noyau du disque, dans une petite église servant aussi de salle de spectacle, lui ayant été prêtée pour l’occasion. Il considère le deuxième album comme le « premier vrai album » : en effet, un premier disque rassemble le meilleur de ce qui a été fait depuis qu’un artiste a commencé à créer ; d’ailleurs quelques pièces d’À côté d’la track dataient des 20 ans de l’auteur-compositeur-interprète. Les chansons du dernier-né ont toutes été écrites au cours d’une même période ; de plus, le recul face aux nouvelles créations n’est évidemment pas le même.

L’enregistrement a lui aussi été radicalement différent. Cette fois-ci, le travail de studio était davantage à la hauteur de ses aspirations que lors de sa première expérience. Pas de sprint : il a plutôt eu la chance d’échelonner le tout sur plusieurs mois. Accompagné de Louis-Jean Cormier à la réalisation et de Pierre Fortin aux arrangements, David Marin a eu le temps de laisser mûrir la musique. Certaines chansons ont énormément évolué depuis la première maquette, d’autres n’ont pas survécu au tri. « Parfois, on tombe dans le piège de trop s’attacher au démo. […] J’aime qu’on rende plus complexes des chansons qui étaient au départ très simples. »

Pour l’instant, aucun concert n’est prévu à Québec avant l’année prochaine ( le plus près aura lieu à l’Anglicane, à Lévis, le 13 mars ), toutefois la capitale sera dans la mire de l’artiste pour la promotion de l’album à l’automne. Le choix de l’embarras sera dans les bacs le 15 octobre.

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