La fin de semaine dernière, alors que le Vieux-Port de Québec avait déjà enfilé ses ornements hivernaux et que les dernières feuilles d’automne valsaient sur son parvis à moitié gelé, l’artiste peintre Jean-Simon Bégin exposait au Théâtre Petit Champlain une série de toiles des plus réconfortante.

Vernissage de Jean-Simon Bégin : Au fil des contrastes

Photo : Sylvain Fillos

La fin de semaine dernière, alors que le Vieux-Port de Québec avait déjà enfilé ses ornements hivernaux et que les dernières feuilles d’automne valsaient sur son parvis à moitié gelé, l’artiste peintre Jean-Simon Bégin exposait au Théâtre Petit Champlain une série de toiles des plus réconfortante.

Miléna Babin

En haut de la quinzaine de marches qui nous mènent au deuxième étage nous attendent violons, vio­loncelles, lampadaires, mains, femmes, ruelles… Série d’élé­ments récurrents que nul ne sait aussi bien représenter que l’artiste en question. Comme si l’ambiance n’était pas déjà suf­fisamment hypnotisante, Jo­siane Lockquell P. — son agente et charmante épouse — nous aborde sourire aux lèvres : blanc ou rouge ? La deuxième question s’impose d’elle-même, et ce, dès les premières secondes de la vi­site : chaud ou froid ?

C’est que l’on se retrouve devant des toiles à mi-chemin entre le classique et le contem­porain, dont les couleurs — véri­table fil conducteur — passent du rouge au bleu sans même s’annoncer. Un saxophoniste qui s’époumone, le coeur à l’ouvrage et les doigts gelés, de nombreux paysages automnaux dont cer­tains traits nous rappelleront ceux de Van Gogh, un couple sur une terrasse, cellulaire et ciga­rette en mains, et ma préférée d’entre toutes, une jeune fille au visage à peine détaillé et em­preint de mystère, éclairée par des lampadaires, style La petite fille aux allumettes.

Graphiste de formation, pho­tographe animalier, pianiste ac­compli et voyageur dans l’âme, c’est pourtant derrière son che­valet, en compagnie de ses tubes de peinture à l’huile et de sa spa­tule que Jean-Simon Bégin arrive à s’exprimer le plus aisément. C’est de cette forme d’art qu’il tire la plus grande satisfaction. Il faut admettre que ça lui réussit : il vend la grande majorité de ses toiles en un temps record.

Les quelque 250 personnes qui ont participé au dernier vernis­sage de l’artiste ont probable­ment rajouté un «Jean-Simon Bégin» à leurs demandes pour le Père Noël, mais d’ici-là, ils pourront aller se rincer l’oeil à la Galerie d’un temps, 509-A rue St- Joseph, où l’artiste expose du 19 novembre au 15 janvier 2013.

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